L’autre disait se cultiver des verrues sur le visage
Et ramener de l’informe si c’est de l’informe
Aller, toujours, à l’inconnu !
Qu’est-ce que nous savons et à la fois ignorons de nous ?
*
Gisante éveillée du fond des chimies
Parole levée d’entre les nuits épurées
Traduction du cauchemar s’il le faut !
Même si cela fait mal – et parce que cela fait mal
*
Sauvées de l’indistinct et de l’insane
Surgissent les voix qui révèlent
Le chant chamanique qui brise
L’idée même d’une identité sécante
*
Solitude est le destin de qui cherche à toucher
Le visage de l’absolu : celui qui révèle touche
Sa mort à chaque instant – nul ne pardonne
Cette effraction des certitudes où tous se complaisent
*
Tout surgissement est une guerre
Avec ce que l’on sait et ignore de soi
Préciser n’est pas définir
Enoncer n’est pas circonscrire
*
Mais alors, d’où vient
Que l’éphémère soit
Notre plus poignante
Rédemption ?
*
Enonciation thérapeutique – du chaos à l’origine
Du cataclysme et de son effraction –
Eclair zébrant la parturiente
Graphie qui sourd depuis l’inattendu
Inédit, à paraître.