Tout peut s’ou­vrir au-delà et après le fruit sur la terre, sur la pierre
Sur l’herbe et sur la table
Le fruit qui mur­mure encore ses origines
A tou­jours pour lui
La main qui va le saisir
La bouche qui va l’aimer
                                            Et le regard qui l’enveloppe
il a tou­jours pour lui
La haute révéla­tion de la lumière se fau­fi­lant au bas de l’arbre
A l’en­droit étincelant
                                       Protecteur
Où Eve s’est allongée
Avec cette lumière qui se fau­file pareil au ser­pent sur la peau
Mais rien ne peut se faire sans la lumière
Appren­tis­sage de la lumière à vivre dans le labyrinthe des racines
Où sont encore super­posées en nous toutes nos nutri­tions éteintes
La volon­té de sur­gir ne peut se faire
Qu’avec cette abso­lu­tion fécondée au lieu du fondement
Matière dans son rythme infernal
Et la dis­per­sion revient tou­jours à la surface
La dis­pari­tion appa­raît tou­jours à la crête de l’intensité
Les mers s’en­gouf­frent tou­jours dans les trous grandios­es de la roche
L’hu­main tend encore et toujours
                                                               Ses bras en croix
Dans les déchets, les débris, les osse­ments de la vie
Tout peut encore se mon­tr­er à la vit­re de l’existence
A‑travers les larmes
S’é­coulant au delà du tunnel

Sem­blables aux pluies sidérales
Aux fruits gorgés de nou­veaux rayons d’amour .
 

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