Como árboles nacemos
sin que medien preguntas habitamos
la libertad ausente, sombra frágil.
Pequeño ciprés fúnebre, lamento
de muerte que cautiva siempre lega.
Lloramos a los lares derrumbados
antiguas plañideras empujadas
velan la voz, divina de Caronte.
Tegumento de vacuos despertares
belleza de mujer con larga vida
de astillas aromáticas, madera
resistente que lanza a un largo viaje,
flota que se aventura hacia la nada.
Entre sombras efímeras rozarte
eclipsada con ramas silenciosas
espinas en las lápidas hoy lloran
en agonía de otras vidas muertas.
Cyprès gardiens
Nous naissons et mourons comme des arbres
sans qu’interviennent des paroles nous habitons
la liberté absente, ombe fragile.
Petit cyprès funèbre, lamentation
de mort qui survient toujours captive.
Nous pleurons les dieux lares renversés
d’antiques pleureuses chassées
veillent la voix divine de Charon.
Tissu de réveils vides
beauté de femme à la longue vie
d’éclats aromatiques, bois
résistant qui pousse à un long voyage,
flotte qui s’aventure vers le néant.
Te prier parmi des ombres éphémères
toi éclipsée avec des branches silencieuses
des épines aujourd’hui pleurent sur les dalles
dans l’agonie d’autres vies mortes.
Poème traduits de l’espagnol par Max Alhau et extraits de El libro de los árboles ( Ánfora Nova, 2011 ).