La fin est à elle-même sa propre fin
mais rien n’est jamais perdu
ni les vallées ni les songes
ne nous quittent.
Dérober les portes est parfois tout le sel du parler
qui veut dire l’absence
d’une seule fleur du bouquet.
Que germent les mots semés et périssent les larmes de la fête !
La lumière renaît si l’instant s’échappe
dans le silence des oiseaux figés
dans leur pauvre courage
d’êtres si légers.
S’envolent les mots dénudés de leurs tenues de temps
lentes robes liquides soudain embrasées
au cri unique d’un oiseau à mille becs,
un oiseau volé au ciel par la Terre
dans une molle parole sans mère
hors de l’espace, béante.
Que pourrissent les mots semés et germent les larmes de la fête !
Après l’envol, coi.
Quoi si le verbe est perdu
qui deviendra l’homme ?
La fin ne sait être que la fin,
même dans le dernier cri du ciel.
Fleurissent les mots de fête et périssent les larmes semées ?
3 novembre 2012