Tressez les lam­beaux le funéraire éclat
Élu à la tombée du soir des cratères tus
L’âcre fumée dont la spi­rale illustre
La paix nocturne

La source du cri s’est tue
Sous le métal
Les feuilles bril­lent atrocement
Dans le silence

La nuit l’aube éperdue
Cherche l’issue des palais
Et sort hélas vers le temps
Éter­nelle­ment aux affres du mutisme céleste

Unique l’onde recueille les larmes
Car le soleil doit briller
Sur la pesan­teur liquide
À cette heure mag­ique du jour

Midi
Tel le cri du chas­seur assailli
Sonne rouge et bleu
Sous la voûte de la durée

(Pierre des soleils, 1944–1946)

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