Il n’y a pas de vainqueur,
il n’y a pas un jour un dra­peau qui claque
et efface tous les autres,
il y a le Temps qui ren­tre son troupeau.

La tour de Roy­au­mont sem­ble haute encore,
qui s’est écroulée depuis longtemps;
peut-être n’ex­is­tait-elle même plus du temps de sa splendeur.

En marchant avec un compagnon
un de ses mots est passé dans mon cœur.
Il s’y est mul­ti­plié, comme la bougie tisse sa lumière
et mon vis­age est resté le même.

Tout reste incer­tain ou évoqué.

 

Extrait de Dons du froid

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