Quand tu dévoiles, vio­lent et tendre
Le ter­ri­toire enchan­té de mon désir,
Ton corps de force et de délices,
C’est comme de l’eau pour mon corps.
Moi, l’assoiffée de ta bouche,
De ton eau qui me nourrit
De ton eau qui me fait revivre,
De ton eau…

Je suis ten­dre et cruelle,
Soumise et autoritaire,
À la ren­con­tre de ta force nue et salée.

Le soir, je crie ma joie,
Dans le sucre déli­cat de ta langue.
À l’aube, j’inaugure ma nou­velle vie,
Dans l’incandescence acide de ton sexe.
Je suis celle qui échange et qui se partage, libre.
Déli­cate amie et impudique maîtresse…

Je suis celle pour qui la vie est l’odeur
et le fer
et le choc
et l’eau.

Je suis celle qui s’abandonne et qui meurt,
En vagues de couleurs infinies,
En vagues,
En marées,
En marées d’équinoxe…
 

 

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