Je vais mur­mur­er sur les épaules de mon archer
Le chemin que devra par­courir sa flèche
Sa flèche de fer et de velours.

Mon corps à l’attente,
Sera l’arc hale­tant et flexible
Avide des gestes larges et sûrs de mon archer.

De ses mains cares­santes il touchera l’arc
Et avec sa belle flèche de silence et de tension,
Mir­era le nid de chaleur,
Cible d’attente liquéfiée
Et il tirera.

Mon archer boira le cri.

Cible et flèche et arc,
Ne seront qu’une seule vie
A respir­er le même souffle.
 

image_pdfimage_print