les chevaux s’emparaient des fenêtres
et les jetaient au fossé

dans la maison
une femme de quelques nues
n’avaient plus que ses livres pour pleurer

la vie renaî­trait sûrement
de la parole et tout près

 

***

 

par­don
pulsation

il ne faut pas laisser
un rythme sans surveillance

dans mon cerveau hurleur
s’évapore une naissance

l’amour une onde en soi
 

 

***

 

poème d’outre incantation

arbi­tr­er les silences
en tracés de langage

mou­ve­ments monologues
en sous-absence

inter-pré­ten­tion du savoir
des âmes

écrire
est terre
vierge

 

 

***

 

 

et l’Homme
se sent plus petit
chairs en friche
en lit desséché
chemins rebroussés
et paroles en l’air

ne lui est acquis
pas même le jour
que cette peau de paille
qui s’enflamme
à peine étreinte
et qu’il abandonnera
                                         un jour

 

 

***

 

 

prend bien soin de tes semelles
il ne faudrait pas revenir
avec un pas égaré

les fos­sés ont des oreilles
et tu ne saurais
y échouer tes rêves
 

 

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