(for Savi­ta Halappanavar)

The pro­ce­dure complete,
I wake alone, weak under starched sheets.
As the hos­pi­tal sleeps, my fin­gers fumble
over the sutured scar, a jagged map
of mourn­ing stitched into my skin —
emp­ty with­out and emp­ty within.
Cradling my hol­lowed womb,
I trace this new wound and weep.
The only sound I hear now is the fad­ing retreat 
of a doctor’s foot­steps, echo­ing my heartbeat.

*

 

Veille
(pour S. H)

 

Le traite­ment terminé,
Je marche seule, faible sous les draps empesés.
Tan­dis que l’hôpi­tal dort, mes doigts tripotent
la cica­trice suturée, la carte en dents de scie
d’un deuil cousu dans ma peau -
vide dehors comme dedans.
Berçant mon ven­tre évidé,
je suis la trace de cette blessure nou­velle et je pleure.
Tout ce que j’en­tend main­tenant est le son qui s’estompe
des pas d’un doc­teur qui s’éloigne, en écho aux bat­te­ments de mon coeur.

 

(tra­duc­tion Mar­i­lyne Bertoncini)

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