Les heures indo­lentes volettent,
les ombres mou­vantes du cad­ran solaire,
frag­ments de ciel dans ce sable.
Son éry­throp­tique majesté l’Oiseau-prophète
col­lecte pour ses cav­ités, couron­né de noir
et féroce, féru de perfection

 

Je ne suis pas libre, mon désir est dans l’oiseau
Les rêves por­tent des ros­es, les doigts de l’ongle,
Les pier­res sont des yeux Dans mon sang la croix
Je ne suis pas libre, à mon poignet pal­pite encore le temps
                    qui construit
les galeries cal­caires pour ce sang,
de petits ponts, des escaliers qui dévalent
tou­jours plus bas leurs cail­loux, les dates précises
en pierre pour les col­lecteurs de pierre du ponton
des pas que baigne le sel et les échos échoués
la file des jours et les déchets

jusqu’à m’élever et traverser
le temps éparpil­lé, le sable, les étoiles
Je suis un aimant, je retiens, si je veux.

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