J’étais venu à pas de loup pour te dire bonsoir
Je mar­chais avec la nuit
La nuit mar­chait avec mon émotion
La pluie plan­tait son chant
L’obscurité se souvenait
Et tu étais si vaste
Quelque part endormie
Le monde s’était éteint empilé sur lui-même
Mais ton vis­age dépli­ait l’écho de sa lumière
Et moi j’apprenais à con­sen­tir à toi
A n’attendre rien
A répon­dre à la richesse de l’absence
La nuit me récom­pense d’avoir pen­sé à toi
Elle tisse l’essentiel
L’intraduisible
La nuit c’est le ciel qui se baisse pour mieux te rêver
Le rêve est la seule chance de la nuit
Et ton som­meil suf­fit à libér­er dans le monde
Des mil­lions d’étoiles qui te disent
BONSOIR

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