J’ai tra­ver­sé le pont de pierre, écouté le gar­gouil­lis des eaux blanch­es de la rivière
L’Eglise se dres­sait fière auprès de la Mosquée reflé­tant sa beauté comme un miroir
L’eau potable s’écoulant avenante depuis le som­met des collines froides Entourée des
créa­tures humanoïdes bour­don­nantes incon­scientes du fardeau qu’elles por­tent J’ai
approché un men­di­ant dif­férent de ceux que cap­ture habituelle­ment la cham­bre obscure
de mes yeux Le garçon buvait un coca et souri­ait tout heureux à la foule et pour­tant dans
ses yeux L’azur tis­sait une toile pour les amants, humains et célestes, Comme une
araignée à l’affut de sa vic­time, qui bais­erait fière­ment l’étoile qu’il por­tait au front Le
jour était heureux de me trou­ver là un peu ébaubi par la brise print­anière J’étais heureux
d’être là et d’embrasser le petit buveur de coca gen­til comme le sont tous les garçons du
monde Anges qui nous prévi­en­nent de l’Amour impartial

 

 

Traduit par l’équipe Fes­ti­val des Voix de la Mediterranée
 

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