Je sais une fontaine que les champs du hasard ne savent pas tarir. La plus belle des femmes y puise l’eau soudaine de sa longévité. Elle porte soix­ante ans le long de ses épaules et resplen­dit encore. Dans les rues de la ville son dou­ble de vingt ans marche au-devant de moi.

Mon rêve ne pâlit pas. Il est à la mesure de ta nudité grande.

Tes mains comme des guêpes et le regard de Sade : tu es mon incon­nue tou­jours à rencontrer.

 

 

 

 

1995–1998

image_pdfimage_print