Neuf ans plus tard, c’est le même homme près des granges
l’œil en attente, les troupeaux,
une demeure comme un cheval groupé venu des hauts
stop­pé là par pose ultime

l’accueil, les vastes pièces, les écrits rangés par couleurs d’âge
le vin de noix cer­clé par les soleils
pour l’amitié d’image et de sang

l’escalier redescend vers la route terrible
qui reprend souf­fle au cœur d’une pièce en rotonde
orangée
don­nant sur la pierre à vitraux
la ville ori­en­tée au fleuve
dont la nuit forme avec ceux qui rêvent
un chemin de fleurs du fond
miroirs sans fin
du dernier lieu

 

Vis­ages pour mémoire (Encres Vives)
 

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