T’es-tu jamais dit
Que ce monde est bien gris
Et que tu pour­rais en per­dre l’envie ?

As-tu jamais pensé
Aux lais­sés pour compte
Aux forçats de la honte ?

T’es-tu jamais soucié
De tes frères oubliés au bord du sentier
Pour eux il n’est par­don ni pitié !

C’est sûr qu’il faudrait un évangile
Pour tous les loosers, les débris de notre île,
Ses chômeurs, ses squats et ses goss­es fragiles.

Mais voilà, il ne faut pas dire ces choses-là trop fort
Chantez nous des berceuses, tout va bien, l’enfant dort
Surtout pas de remous, ni de cris, et taisez vous bien fort !

Taisez-vous, on vous dit qu’il fait beau, que le ciel est bleu
La mer est calme, et tout est merveilleux
Les greens sont tou­jours verts
À Tina sur Mer !
 

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