Embrass­er l’horizon
ne           rien perdre
de
ce         qu’il signifie
puis
langue     sur    lèvre
  le goûter
        encore

*

Aujourd’hui
sur la page du paysage
n’ai rien lu

aucune ligne

comme si la terre avait eu
un manque

d’aspiration

*

Du haut de ma colline
sur­pren­dre    l’horizon
en train de
             me naître

une autre foi

*

L’horizon
trace son poème
jusqu’à ce qu’il se
heurte
à la porte
de
ce
que j’ai à lui

taire

*

Ce seg­ment au loin
un morceau de géographie
un lam­beau de solitude
une lèvre mangée par
une autre lèvre
 

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