de ta bouche ouverte
jail­lit un incendie
en cette petite nuit
fer­tile où flotte un nuage fauve

en cette nuisette
qui caresse de son satin
une mélan­col­ie heureuse

tu ne domptes plus les heures
à dévers­er les flammes
sur le maquis des querelles

quelques cen­dres
et tout repousse déjà
sur ta peau ma main
se propage un vent
souffle
à ton oreille
un mot nouveau
inonde le feu
de tes lèvres 

le nuage s’épaissit
vois-tu il a les joues
de nos enfances

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