Tant de fois, l’Eure qu’elle longe, il y a ces chevaux là-bas der­rière l’enclos des bar­belés et la terre pleine de ses pas, bruyants, elle s’éloigne dans l’hiver, obstiné­ment son regard tourné vers la berge et chaque nuit, ce chemin que bor­de sa sil­hou­ette, il y a ces arbres pro­longeant le chemin vers les ten­nis (et la rouille des gril­lages humid­i­fiés de l’orage qui s’abat main­tenant) ou la rampe des skates : seule la pluie encore sur les pentes inclinées.

 

                               Chartres, Bras de l’Eure, 24 avril 2 008

 

 

Extrait d’Usage des cen­dres précédé de Feuil­lets du midi (Chartres, Lis­bonne, Venise), Le Préau des collines, 2010

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