Boulever­sé par les feux d’antan,
l’air soudain s’anime.
Guer­rières, les étincelles
ouvrent le pas­sage aux hommes.
Ils sont tous là,
sang et sable,
peut-être légen­des et poussières.

Cri d’amour,
ma peau vibre,
se sou­vient d’un enfant,
cet autre peut-être,
au regard comme la lune,
patiente roche,
dans la nuit
soudain murmurante.

Paysage où les rêves se livrent,
et ser­pen­tent en riv­ières brûlantes.
Il n’est plus qu’à s’approcher du souvenir,
du commencement,
comme la chaleur des gestes
écarte l’eau pour voyager.
Ils sont tous là, ils entendent
dans les flammes, l’inconnu, dire
qu’il ne dis­paraî­tra pas.

image_pdfimage_print