Je voudrais dire la vie
et je dis la douleur
Quelque chose en moi
s’est éteint.
*
Chaque fois au bord
de me taire
dans la nausée des heures
le vide ouvert
sous les mots
où tout se pétrifie
il n’y a rien
à attendre
que l’attente.
*
A Claire Fourier,
(en écho à son roman Les silences de la guerre)
Se taire
n’est pas convoquer
le silence
c’est l’usurper.
*
La vie incertaine
noue nos illusions
à nos ombres
Tout ce qui fut
n’est que sable
qui fuit
du creux de nos mains.
*
Sans bruit sans trace
chaque mot pèse
de son poids de vie
lancine
ruisselle
dans le corps
comme fou
dans la chaleur
du sang en cru.
*
Ce n’est qu’un chemin
pris par mon sang
un long évanouissement
le peu qu’il me reste
quand les mots se font rudes
je n’ai plus
pour me réchauffer
que le vertige
des points de suspension
accaparés par l’attente.
Extrait de Affolement du sang (en cours d’écriture)