il ne marche plus devant moi,
je ne marche plus dans ses poèmes

évidée par la descente du temps

la mort redouble

qui ne se laisse écrire 

quand les riv­ières auront retourné leur cours
quand la descente aura tis­sé son com­plice spiral
le vide poussera dans les poèmes sauvages

le silence a séché
sur mes lèvres

rien que le sel
des résonances
sur ses lèvres

Orphée dis­paru
n’ar­rivera plus
le poème
 

 

(pub­lié dans le Jour­nal des poètes, Liège)

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