LA NUIT RETIRE le dernier espoir
des mûres dédaignées dans les taillis,
livrées à la vilaine appé­tence des musaraignes.

Il se fait tard, aucune main
ne se piquera plus de les arracher
à la lisière d’or qui les a enfantées.

Les con­trac­tions du soir,
sang bleu mêlé de chaux,
résilient sans pitié mon obstination.

 

 

(Inédit, automne 2012)

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