A l’immense por­tail de pierre à l’horloge lumineuse des départs, des cours­es, je vous attends.

Le temps pré­cieux est vain­cu. Je ris avec vous.

De vous, je ne vois  plus l’hiver. Le soleil arti­fi­ciel et rouge réchauffe ma nuque. Les aman­des craque­nt mon impatience.

Au Ter­mi­nus Nord, les dorures et les fleurs blanch­es claque­nt, les homards dor­ment bien alignés dans un lit de cit­rons. Le sel brûle presque ma bouche.

L’écriture pal­pite, il me faut dire.
Des trains, des quadrillages d’autos, tout est pré­cip­i­ta­tion. Seule l’aiguille de la Grande Hor­loge peine à avancer. Les min­utes minaudent.

Je vous attends. Le vent soulève le man­teau noir et long.

C’est moi qui vous ver­rez tra­vers­er la rue, c’est moi qui vous ai vu vous asseoir dans une rame de métro. C’est moi votre rendez-vous.

Des stat­ues immenses, le temps pour elles ne sig­ni­fient rien. J’ai enfer­mé dans ma main votre par­fum pour le sou­venir. La nuit est noire et le vent pousse notre temps.

Au Ter­mi­nus Nord, je vous ai écrit. Votre retard a élar­gi mes mots. A chaque entrée de rue, l’attente comme impos­si­ble dode­line et trépigne. Tout est extrême­ment mesuré et inat­ten­du. Sans doute échappez-vous à toutes attentes, sans doute….

Vous voilà………………………………………………………

 

 

 

 

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