Déter­rez mes souliers
ou bien je masserai la terre de mes pieds nus
je cueillerai les fleurs à même ma robe

néons soleils suburbains

je veux le palais dans la ruelle
et le clavecin des ongles sur la table
des fêtes qui me douchent me désaltèrent
l’ivresse sans le spasme de 8h
la lune en allongeant le bras

j’in­siste
ne renonce
ni n’épuise
ces choses
elles viendront

si j’é­tais folle
je vivrais larvaire

pour­suiv­re donc
je marche pour me comprendre
j’avance

des corps embrasent les cloisons
tout reste ouvert et la nuit pacifie
un cygne sur la Seine

on lit l’envol

dans ses yeux superbes

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