Je suis un men­di­ant qui n’a pas le courage
de deman­der la char­ité pour lui-même.
Lignes et  blessures se croisent sur mes paumes,
dues à toutes les caress­es inaccomplies
à tous les accès de fièvre sur mon front
et aux cav­ités illicites que ménage l’amour.

De chaque cica­trice de mon corps
émerge une vérité.

Je crois et décrois
Au rythme du jour, courant sans peur
vers les pro­fondeurs de l’origine,
et tout autour de moi est mouvement :
La pierre devient une maison,
le rocher – un grain de sable.

Quand je cesse de respirer,
mon cœur bat encore plus fort.

 

                       Traduit par Patrick Lepetit

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