Bien trop de sang bien trop de mains
Pour pos­séder bonne mémoire
Trop de print­emps qui pren­nent faim
Je suis un homme sans Histoire
À qui suff­isent les fontaines
Les enfants bleus les perce-neige
Pas de passé et pas d’espoir
Je suis un homme sans Manières
Qui broute sa pro­pre lumière
Comme les astres dans le noir.

 

(Un arbre sort de l’aube, Le Cour­ri­er Picard, 1952)
 

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