com­bi­en de temps com­bi­en de pages
avant la blessure du soir
com­bi­en de pluies et de nuages
et de lumières disparues
les regards bril­lent dans les songes
comme des étoiles perdues
les voix s’éloignent sur la rive
comme un écho exténué
fidél­ité du paysage
au cré­pus­cule des saisons
com­bi­en de pas com­bi­en de gestes
sous la pous­sière des instants
sous la musique renaissante
et la ver­tu du quotidien
com­bi­en de mots à fleur de lèvre
com­bi­en de silences criés
et de com­bats et de défaites
et de cica­tri­ces cachées
le fleuve coule dans nos veines
sa mélodie recommencée
et s’élargit vers l’estuaire
de la dernière traversée
c’est la rosée de l’habitude
sur cette ride devinée
comme une larme renaissante
à chaque instant de la journée
com­bi­en de corps et de visages
à oubli­er quand vient le soir
et de minus­cules naufrages
pour pré­par­er au gouf­fre noir
à quoi bon la folie des sages
et le mur­mure des savoirs
com­bi­en de temps com­bi­en de pages
avant la vérité du soir
 

mars 2012

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