Je coupe la lumière du matin
Et je l’apporte à midi dans tes yeux.
Réser­voirs de rayons bleus sans chagrin
Tu regardes la lampe de l’œil du fond des cieux.

Le bébé plonge dans l’aquarium.
Il y trou­ve une mine d’uranium.
Mais il se moque des isotopes,
Il est devenu un petit pois­son héliotrope.

Le chat court vite dans la rue.
Mais sa queue courte le rattrape.
Alors il danse sur l’eau qu’il a bue.
Voici des nou­velles des souris qu’au pas­sage il attrape.

Ton nom est tombé en poussière.
C’est sur la pous­sière de ton nom que tu traces l’avenir.
Tu regardes le futur dans la boule de la terre,
Car la terre est ton père et ta mère et guide ton devenir.

Je rêve du rêve qui mène le monde.
La ron­deur de mon rêve dépasse l’univers.
Je me dirige vers la vie qui abonde.
Dans le songe, les ombres peu­plent la terre.
 

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