Cass­ian Maria Spiri­don est né en 1950 à Iași. Après des études à la Fac­ulté de mécanique de l’Institut poly­tech­nique de Bucarest, il est chef d’atelier à l’usine d’outillage lourd de Iași, puis chercheur à l’Institut de recherch­es et de pro­jets élec­tron­iques de la même ville. De 1985 à 1989, il pub­lie une cinquan­taine d’articles sci­en­tifiques et dépose une quin­zaine de brevets.

            1989 con­stitue, pour Spiri­don, comme pour ses com­pa­tri­otes, un tour­nant cap­i­tal. L’un des organ­isa­teurs du soulève­ment anti-Ceaușes­cu du 14 décem­bre à Iași, il est arrêté par la Secu­ri­tate, puis libéré de prison le 22 décem­bre. À compter de cette date, le poète qui pointait depuis dix ans sous l’habit de l’ingénieur – son pre­mier recueil de poèmes, Pornind de la zero (En par­tant de zéro), avait été pub­lié en 1979 – se con­sacre tout entier à la lit­téra­ture : fon­da­teur et directeur de la revue Tim­pul en 1990, rédac­teur à la revue Cron­i­ca en 1991, rédac­teur au quo­ti­di­en Eveni­men­tul zilei en 1992, fon­da­teur et rédac­teur en chef de la revue de cul­ture poé­tique Poezia en 1994, enfin, depuis 1995, directeur de la mai­son d’édition Tim­pul, con­fon­da­teur et rédac­teur en chef de la pub­li­ca­tion lit­téraire Cai­etele de la Durau, rédac­teur en chef de la revue Con­vor­bire literare.

            Il a pub­lié à ce jour plus d’une douzaine de recueils de poésie et nom­bre d’essais lit­téraires. Bien que croulant sous les prix et dis­tinc­tions divers – il est Com­man­deur du Mérite Cul­turel depuis 2010 –, il demeure d’une remar­quable dis­cré­tion. Et en dépit de sa qual­ité, la poésie de Spiri­don n’a jamais été pub­liée en France, à l’exception de douze poèmes parus dans le n° 5 de la revue Autre SUD en juin 1999.

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