Textes du poète anglais Keith Barnes (1934–1969), traduits par Jacqueline Starer
Textes du poète anglais Keith Barnes (1934–1969), traduits par Jacqueline Starer
Keith Barnes, poète anglais, est né le 12 novembre1934 dans une famille modeste à Dagenham près de Londres. Évacué dans le Shropshire après les premières attaques du Blitz, il revient à Londres avant la fin de la guerre. Enfant, il compose, entre sur concours à la Royal Academy of Music, avant de détruire toutes ses compositions musicales sauf une suite pour violoncelle. Il décide alors d’écrire de la poésie. Son premier poème, Devaluation, paraît en 1960 dans le Times Literary Supplement. Entre 1962 et 1967, il voyage (Chypre, Paris, États-Unis, Paris) et se consacre à l’écriture. En 1967 Born to Flying Glass – Né sous les éclats des vitres — paraît à New York (Harcourt, Brace & World). Il prépare aux États-Unis et à Paris ses deuxième et troisième recueils : The Thick Skin – La Peau dure – et Ain’t Hung Yet – Ils ont pas encore eu ma peau. Le 10 septembre 1969, il est emporté par une leucémie foudroyante.
En 1987, paraît K.B., récit de Jacqueline Starer, Éd. Maurice Nadeau, et, en 2003, son œuvre poétique complète Œuvre poétique Collected Poems, édition bilingue, aux éditions d’écarts, Paris, avec un texte d’ouverture de Maurice Nadeau. Suivent : en 2007 : K.B. Keith Barnes, édition bilingue, traduction anglaise de Helen McPhail, éditions d’écarts, Dol de Bretagne et, en 2011, The Waters Will Sway / Die Wasser Werden Schaukeln, édition bilingue, choix de poèmes et traduction allemande de Ulrich Zieger, éditions d’écarts, Dol de Bretagne.
La plupart des poèmes de Keith Barnes ont paru en revues, journaux, magazines et ont été lus et radiodiffusés en Angleterre, aux États-Unis, en France et en Belgique.
Site de référence : www.keith-barnes.com
Keith Barnes qui, entre ses anniversaires de douze et vingt-cinq ans, commençait à être distingué comme l’un des compositeurs les plus prometteurs de Grande-Bretagne, livra quasiment toute sa musique de chambre aux flammes des feux de la vie. Son inquisition aurait pu être celle d’une enfance londonienne pendant la seconde guerre mondiale et la conséquence immédiate d’une fuite de la réalité, en fait celle de la guerre froide, aussi bien que d’un désir impérieux de s’éloigner d’une population civile allemande intensivement bombardée ; elle aurait pu exprimer le besoin d’une rue Heinrich Heine sans la lecture de Buchenwald, Auschwitz ou de Neuengamme…Quoi qu’il en soit, les poèmes de Keith Barnes, éloignés d’un lyrisme traditionnel, révèlent une connaissance musicale exceptionnelle des dissonances et des ruptures de ton.
extrait de l’introduction de Ulrich Zieger (d’après la traduction anglaise)
in The Waters Will Sway / Die Wasser Werden Schaukeln, éditions d’écarts, 2011