Le Révolté impossible
saigne et se tait.

L’obscur n’a pas de parole,
juste des poings
pour martel­er des trappes
farouche­ment fermées.

Ils sont tous si rich­es d’allure,
leurs habits sont de fête
mais leurs têtes sont pleines de vermine.

le Révolté impossible,
saigne et se tait,
son corps est son argile,
sa terre,
aujourd’hui il rampe
là où, tou­jours, il a rampé,
sans même voir le sol,
sans même sen­tir sous ses doigts
ce long et inévitable écoulement
de la poussière.

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