A Azay-le-Rideau
Les portes restent ouvertes
Les fenêtres claquent
Des dessins d’enfants s’envolent
Je dors
Je sursaute
Tu es là devant moi
Ta voix s’éteint dans un reproche
Mau­vais pas­sage d’un rêve
Je me tourne
Et me rendors
A Azay-le-Rideau
Le rideau
Tous les jours se casse
Et tous les jours
Je le remets
Pourquoi
Briser
Brisée
J’ai mal de ton regard
De haine
Les dents serrées
Tu ignores
Mes paroles
Ma douleur
Reste
Muette
Mon cri se perd
Dans la nuit
Etouffé
J’étouffe
Hystérique
Hurles-tu
Tout se déchire
Dans mes entrailles
Pourquoi
Per­sistes-tu à me meurtrir ?
Fris­sons de bonheur
Chants mélodieux
Les rires d’enfants
Con­ver­sa­tions d’enfants
Sourires au fond des regards
Le café est froid
Je dois me réveiller
Est-ce que la police
Tue
Les enfants, maman ?
Je ferme les yeux
J’ai déjà
Envie
De vomir
Mais
Que dis-tu ?
Demandes-tu
A l’enfant
Que dis-tu ?
Que dis-tu ?
Je n’entends pas
Je n’entends pas
Ouvre tes oreilles
Papa
Dis­ent les enfants
En riant
Et en courant
Dans les escaliers
Nuit de rêve
Tu es là
Devant moi
Tu m’enlaces
Tu m’embrasses
Tu m’embrasses
Je suis à bout de souffle
Vertige
Der­rière le rideau
Par­fum de jasmin
Hydra
Si proche
Et
Si lointaine

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