Depuis quelques années
le processus qui préside à la mort de la poésie
s’est accéléré
j’ai remarqué
que les nouveaux poèmes
publiés dans les hebdomadaires
se décomposent en trois heures
les poètes morts
s’en vont plus vite
les vivants
expulsent
en toute hâte
de nouveaux livres
comme s’ils voulaient boucher un trou
avec du papier