Ancient Greek: “deep dark­ness, shadow”
1. a deity of the night, father of Aether, Hyp­nos, Thanatos, and others
2. a region of the under­world where the dead pass imme­di­ate­ly after dying

 

As the nights grow into each oth­er there is no way
he can tell them apart. Chaos, first­born, masquerades
as Nyx or Hecate, only to wake the roosters
hours before dawn. Hyp­nos feigns sleep
before slip­ping out the win­dow; even Astra, dressed
as still, silent Achlys, has sur­prised him once
with a show­er of stars. Like chil­dren under a blanket
they have become insep­a­ra­ble in the dark,
forc­ing him to rely on the moon’s shy beam.
Months pass and even the days lose focus.
He finds he can­not remem­ber their tides
and times, or the names of the char­i­ots that bring
the sun. Only sea­sons now: brief fall, winter’s long,
thin dark. Each time he clos­es his eyes the lights dance
with des­per­ate speed. He pass­es between dusks
count­ing scant hours, the rou­tine walks to the park
now dire and brusque. Pipes leak, shin­gles hang, dust
gath­ers upstairs. The sit­ting-room grows hot, but
he dares not put out the fire. He will need its strength
for one, last, call: a knock like day­break that he cannot
refuse. With his weak torch he will pass
into dawn’s crisp shad­ow, as the morn­ing unfurls,
and the tykes begin to stir. Per­haps it will look different
in the light, this vale of his, yet he is sure he will know it
when his time comes. By its mea­sure – not longer than
the jour­ney of a night. And by its mold, a pair of fold­ed hands
open again in sleep.

The fol­low­ing are all Greek deities asso­ci­at­ed with the night:
a) Chaos: a pri­mal deity – the “vast and dark” void, b) Nyx: god­dess of night, revered for her beau­ty, c) Hecate: god­dess of the moon and mag­ic, d) Hyp­nos: god of sleep, father of dreams, e) Astra/Asteria: god­dess of ora­cles and falling stars, and f) Achlys: god­dess of mis­ery and sadness

 

Grec ancien : pro­fonde obscu­rité, ombre”
1 – une divinité de la nuit, père d’Ether, Hypnos,Thanatos et d’autres.
2 – une région du monde des enfers où les morts passent immé­di­ate­ment après leur mort.

 

Comme les nuits nais­sent l’une de l’autre il lui est impossible
de les dif­férenci­er. Chaos, pre­mier né, des trav­es­tis comme
Nyx ou Hécate, rien que pour réveiller les coqs
bien avant l’aube. Hyp­nos feint le sommeil
avant de s’esquiver par la fenêtre : même Astra, déguisée
en  calme, silen­cieuse Achlys,  l’a sur­pris une fois
avec une pluie d’étoiles. Comme des enfants sous une couverture
ils sont devenus insé­para­bles dans l’obscurité,
le con­traig­nant à se fier au timide ray­on de la lune.
Les mois passent et même les jours devi­en­nent flous.
Il décou­vre qu’il ne peut se rap­pel­er leurs marées
et leurs heures, ou le nom des char­i­ots qui amènent
le soleil. Seule des saisons désor­mais : l’automne bref, la fine ombre
glacée de l’hiver. Chaque fois qu’il ferme les yeux les lumières dansent
dés­espéré­ment vite. Il passe entre les crépuscules
comp­tant les heures restreintes, la rou­tine marche vers le parc
main­tenant dés­espérée et brusque. Les canal­i­sa­tions fuient, les bardeaux pen­dent, la poussière
s’amasse à l’étage. Le salon devient chaud mais
il n’ose pas étein­dre le feu. Il aura besoin de sa force
pour un appel, le dernier : un coup comme une aube qu’il ne peut
refuser. Avec sa faible torche il passera
dans l’ombre fraîche de l’aurore, alors que se déploie le matin,
et  que les mioches com­men­cent à  s’étirer. Peut-être aura-t-elle l’air différent
dans la lumière, cette val­lée qui est la sienne, pour­tant il est cer­tain qu’il la  reconnaîtra
quand son temps sera venu. A sa dimen­sion – pas plus longue que
le tra­jet d’une nuit. Et à sa forme, une paire de mains jointes
et ouvertes à nou­veau dans le sommeil.

 

Les noms suiv­ants sont ceux de divinités grec­ques asso­ciées à la nuit : a) Chaos, une divinité pri­mor­diale – le « vaste et som­bre » vide. b) Nux, déesse de la nuit, révérée pour sa beauté. c) Hécate, déesse de la nuit et de la magie ; d) Hyp­nos, dieu du som­meil, père des rêves, e) Astra/Astéria, déesse des ora­cles et des étoiles filantes et f) Achlys : déesse de la mis­ère et de la tristesse.

Tra­duc­tion de Mar­i­lyne Bertoncini

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