Né en 1949 à Charleroi, Bel­gique. Études de philoso­phie à l’U­ni­ver­sité Libre de Brux­elles. Devient dis­ci­ple de Max Lore­au, auteur, entre autres, du Cat­a­logue raison­né de l’œu­vre de Jean Dubuf­fet. Fonde avec son frère Marc la revue Tex­tures. Mai 68. Licen­cié par l’U­ni­ver­sité au bout des qua­tre années d’en­nui régle­men­taires. Son diplôme lui donne accès à l’en­seigne­ment sec­ondaire. Se lie d’ami­tié avec Chris­t­ian Dotremont. Pro­jet de livre sur Cobra. Au bout de trois ans de galère pro­fes­so­rale, il envoie dinguer boulot, épouse et chien, et se lance, comme on dit, dans la vie. Évidem­ment sans filets. Il voudrait devenir pein­tre. L’en­tre­prise échoue, en par­tie grâce à l’in­curie d’un copain galeriste, Mar­cel Paquet. Il se retrou­ve en Mau­ri­tanie, où il enseigne français et phi­lo. Rap­a­triement san­i­taire (hépatite B). Se fait engager par la Con­fédéra­tion Mon­di­ale du Tra­vail. Il décou­vre ain­si : 1°) le tra­vail de dés­in­for­ma­tion sys­té­ma­tique mené par les médias ; 2°) la mis­ère, l’ab­jec­tion aux­quelles on con­damne les deux tiers du monde. Pos­si­bil­ité de faire car­rière dans le domaine syn­di­cal. Mais, depuis 1974, il s’est trou­vé une voca­tion : la psy­ch­analyse. Tout sera désor­mais con­sacré à cet objec­tif. Emplois diverse­ment rémunérés dans des lieux plus ou moins car­céraux où l’on est cen­sé accueil­lir les naufragés de l’âme, adultes ou enfants. Nais­sance d’un fils. Devient pro­fesseur de lit­téra­ture con­tem­po­raine, puis de philoso­phie, à l’A­cadémie Royale des Beaux-Arts de Brux­elles. C’est là qu’il fait la con­nais­sance de Lucien Mas­saert, avec qui il fonde la revue d’esthé­tique La part de l’œil. Auteur d’un ouvrage qu’il juge fon­da­men­tal, tou­jours pas dif­fusé à ce jour : L’erreur de Cook, con­sacré au don selon Mar­cel Mauss, ain­si qu’aux « erreurs » dont sont respon­s­ables les grandes têtes molles de notre époque. 

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