Michel Host. Né en 1942. Enfance partagée entre petite ville de province et campagne, puis huit années de semi-réclusion, c’est-à-dire de pensionnat, dans un collège catholique. Une bonne formation littéraire, où entrent classiques français et étrangers : la Renaissance, singulièrement, lui a ouvert les yeux et l’esprit. Échappe à la vie familiale à dix-neuf ans, se rend à Paris, tente d’y devenir instituteur (en est empêché par les obstacles mêmes que lui propose et oppose l’Éducation nationale), épouse une artiste peintre et entreprend des études supérieures d’espagnol en Sorbonne. Agrégé d’espagnol, il enseigne cette langue dans divers lycées – dont le lycée Janson de Sailly -, et ensuite la littérature espagnole du siècle d’Or aux étudiants de licence, puis aux capésiens et agrégatifs, dans le cadre du C.N.E.D. (Centre National d’Enseignement à distance). Parallèlement à cette carrière de professeur, il entreprend d’écrire son premier roman. Six années de travail couronnées par le prix Robert Walser, et un accueil chaleureux dans la presse et le lectorat. Depuis, ont suivi plus de vingt ouvrages appartenant à des genres variés : roman, nouvelle, poésie. A dû se résoudre à renoncer à l’écriture dramatique, pour laquelle il n’a aucun don. Il refuse de considérer ses activités d’écrivain dans le cadre d’une « carrière », préférant les situer dans le sens d’un « parcours », d’un état vital de l’âme et de l’esprit. Il tente d’appartenir à son temps en dirigeant des ateliers d’écriture en milieux scolaires dit « difficiles », et dans d’autres cadres comme les Ateliers du Prix du Jeune Écrivain… Partageant cette conviction avec Voltaire, il est persuadé que l’être humain ne naît ni bon ni mauvais, mais que néanmoins il peut et doit être « bonifié ». Mme de Sévigné lui a aussi appris qu’ « il faut faire provision de rire pour l’éternité », car le rire bonifie. Par ailleurs, avec Montaigne, Isaac Bashevis Singer, et un certain nombre de philosophes contemporains — Elisabeth de Fontenay, Florence Burgat entre autres, il s’est convaincu que l’inattention, le mépris, et très souvent la cruauté que les humains manifestent envers les animaux — dont ils se font les propriétaires et les bourreaux — , et envers tous les êtres de la seule nature, préludent au mépris et à la cruauté envers les hommes, et qu’est donc indispensable un renversement total du regard sur l’Autre et des perspectives éducatives, dans quelque société que ce soit, afin que la barbarie et l’absurde n’aient pas le dernier mot. Ses admirations, dans l’ordre de la pensée, sont nombreuses, mais elles vont d’abord à Socrate – qui ne laisse rien qui ne soit discuté ou pris pour argent comptant -, à Héraclite, au Christ (« Aimez-vous les uns les autres », les marchands du temps, etc.), à Rabelais, à Montaigne, à Jeremy Bentham (l’arithmétique des plaisirs, la morale naturelle et le « ne fais rien à autrui que tu ne voudrais qu’il te fît), et à plusieurs autres. — N’a pas encore eu le temps de trouver la vie ennuyeuse. ‑POÈMES- Figuration de l’Amante, poèmes, éd. de l’Atlantique, coll. Phoïbos, à Saintes, 2010 Poème d’Hiroshima, éd. Rhubarbe, à Auxerre, 2005 Alentours (Petites proses), éd. L’Escampette, 2001 Graines de pages, poèmes sur des photos de Claire Garate, éd. Eboris, Genève, 1999 Déterrages / Villes, poèmes, éd. B. Dumerchez, 1997 — See more at: https://www.recoursaupoeme.fr/users/michel-host#sthash.l2F8rcwB.dpuf
Michel Host
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