Bien plus tard dans la nuit
au fil de la vie,
j’ai goûté l’offrande de nos dernières noces.
Je t’ai servi un repas
à l’heure où
plus aucune nour­ri­t­ure ne rassasie.
A l’heure où
tout ali­ment devient dégoût.
Tu m’as partagé les fruits de ton trépas.
Livrée.
Pour la pre­mière fois, tu doutais.
De tout.
Tu vivais ce jour ultime
autrement déjà.
Témoin, je t’écoutais
car croire je désirais.

Puisés dans ta volon­té éprouvée
tu as artic­ulés des mots.
Tracé par une parole inconnue
tu m’as fait entrevoir un passage.

Seule, tu en effleuras la profondeur.

image_pdfimage_print