Quelque part tout près, peut-être dans une phrase
d’enfant, peut-être dans un geste qui
décrivait une assur­ance fac­tice, quelque part,
en tout cas, où le bonheur
n’est pas don­né par grande bouchée.
La toile d’araignée plane au-dessus de la porte,
le son doux se ter­mine dans les cordes vocales.
J’ai pris ma place dans tout ce qui a été
énuméré et essayé d’en tirer
un enseigne­ment. Une impres­sion. De l’insérer
dans mon kaléi­do­scope versatile.
Comme les grains de lumière dans une cathédrale.

Quelque part, ni près ni tout à fait loin,
j’entends mur­mur­er les rêveurs.
Dans les vas­es des soucis ont pourri,
un médica­ment sur le chevet
résiste à la curiosité.
Les lèvres humides, froides disent :
je pleure. Mais, ce n’est qu’en passant.
Cela s’oublie sans peine et assurément
ne laisse pas de trace.
Mozart mourant réus­sis­sait encore
à négoci­er avec Dieu.
Il pen­sait que der­rière lui restait
encore tant de choses à dire.
Mais Dieu en savait plus et pour cela
lui par­don­nait tout.

Le dernier fil de la toile d’araignée qui là
frémit pais­i­ble­ment, la voix qu’on n’entend
plus, ce sont les points dans lesquels
se ren­con­trent des extrémités. Que
les marchandages du mourant rapprochent
de l’oreille de Dieu. Qui avec deux petits verres
de kaléi­do­scope créent l’infini.

 

Traduit du croate par Bran­ki­ca Radić 

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