photo en une : La Tour de David (détail), Marc Chagall, 1972, musée national Marc Chagall — ©photo mbp
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La situation inédite et dramatique de l’Ukraine nous amène à modifier le sommaire de ce numéro de Recours au poème, et à consacrer ce focus à des poètes ukrainiens, en signe de solidarité pour la liberté.
La littérature ukrainienne a une longue tradition qui remonte au XIe siècle. L’un de ses poètes les plus connus est Taras Shevchenko du XIXe siècle, qui a commencé par une poésie lyrique romantique, avant de passer à des poèmes plus sombres sur l’histoire ukrainienne. La poésie et l’histoire sont encore étroitement liées dans l’Ukraine contemporaine, où la poésie vit sous une grande diversité de styles, allant des rimes aux vers libres, et des recueils imprimés au slam et à la performance. Les bouleversements politiques du pays, ces dernières décennies (de la révolution de Maïdan à l’annexion de la Crimée par la Russie, à la guerre du Donbass), avait amené l’éclosion d’une poésie audacieuse et directement politique, avec des lectures et des représentations souvent très suivies.
La sélectionque nous présentons avait été réalisée le 11 September 2020 par Paula Erizanu et Yury Zavadskyde, pour la revue the calvert journal, dans une traduction anglaise dont je suis partie pour vous présenter ces textes, et ces poètes dont on souhaite que la voix libre continue de s’élever contre le bruit des chars et des canons. Parce que la poésie est le dernier recours de l’esprit et de l’humain, face à la violence et la barbarie.
Alors je vais en parler
Serhiy Zhadan – d’après la trad. en anglais de John Hennessy et Ostap Kin
Alors je vais en parler :
de l’œil vert d’un démon dans le ciel coloré.
Un œil qui épie en marge du sommeil d’un enfant.
L’œil d’un malade dont l’excitation remplace la peur.
Tout avait commencé avec de la musique,
avec des cicatrices laissées par les chansons
entendues lors des noces d’automne avec d’autres enfants de mon âge.
Les adultes qui jouaient de la musique.
L’âge adulte défini par cela — la capacité de jouer de la musique.
Comme si quelque note nouvelle, responsable du bonheur,
apparaissait dans la voix,
comme si ce talent était inné en l’homme :
être à la fois chasseur et chanteur.
La musique est le souffle caramel des femmes,
la chevelure au parfum de tabac d’hommes qui mélancoliques
se préparent au combat au couteau contre le démon
qui vient de gâcher la noce.
La musique en-deça du mur du cimetière.
Les fleurs qui poussent dans les poches des femmes,
Les écoliers qui jettent un œil furtif dans les chambres de la mort.
Les sentiers les plus battus mènent au cimetière et à l’eau.
Tu ne caches que les choses les plus précieuses dans le sol—
l’arme qui mûrit de colère,
les coeurs en porcelaine des parents qui sonneront
comme les chansons d’une chorale d’écoliers.
Je vais en parler—
des instruments à vent de l’angoisse,
de la cérémonie de noce aussi mémorable
que l’entrée à Jérusalem.
Régle le rythme brisé du psaume de la pluie
sur ton coeur.
Des hommes dansent comme ils éteignent
un feu de steppe avec leurs bottes.
Des femmes s’accrochent à leurs hommes dans la danse
comme si elles refusaient de les laisser partir en guerre.
Ukraine de l’est, fin du deuxième millénaire.
Le monde déborde de musique et de feu.
Dans l’obscurité, s’élèvent la voix de poissons volants et d’animaux chanteurs.
Depuis, presque tous ceux qui s’étaient mariés sont morts.
Depuis, les parents des gens de mon âge sont morts.
Depuis, la plupart des héros sont morts.
Le ciel se déploie, amer comme dans les romans de Gogol.
En écho, le chant des moissonneurs au travail
En écho, la musique de ceux dans les champs charrient des pierres.
En écho, sans arrêt.
Serhyi Zhadan (Serhiy1 Viktorovytch Jadan) né le 23 août 1974, à Starobilsk , est l’un des piliers de la littérature ukrainienne post-soviétique. L’œuvre de ZHadan a fortement marqué les générations des lecteurs grandis dans les années 1990–2010 en lui assurant une exceptionnelle notoriété dans son pays, avant tout auprès des jeunes adultes.
Ses œuvres font l’objet de traductions en plusieurs langues européennes.
*
l’automne commence par un détail insignifiant
Ella Yevtushenko, traduit d’après le texte anglais de Yury Zavadsky
l’automne commence par un détail insignifiant : des clés oubliées dans une autre ville, les pièces d’argent de la toux dans la gorge, une tasse de thé turc,
des pièces de monnaie en cuivre, de l’eau dans la batterie,
la grêle,
Je ne l’ai pas senti, et il est déjà là, un chat errant se blottissant, se frottant les pattes
laissant sur les jeans des feuilles fanées
ce n’est que par une nuit aussi pluvieuse qu’on peut frapper à la porte du balcon, ce n’est que par une nuit aussi pluvieuse qu’on peut l’ouvrir
mais ce qui se dresse derrière dépendra du cinglé endormi pendant sa garde sous la fenêtre, ou des pins qui déchirent l’ourlet des nuages.
et de la foudre répétant le motif des veines sur vos tempes.
l’automne commence par quelque chose d’enfantin —cela frappe à la porte et s’enfuit ; Je veux lire au lit toute la journée; tu es enveloppé comme une momie, une humide gaze de brume —
et cela continue avec quelque chose d’ancien : cela ne boit pas d’alcool, un diamant de froid palpite dans ses genoux
et ainsi de suite — à chaque fois — et à chaque fois c’est le premier sujet de conversation
comme s’il n’y avait rien de plus important que cet automne, mouillé comme un matin sous une croûte prématurément arrachée
cela vole le temps des conversations de travail, intercepte une vague de commérages, se couche avec un chat errant sur le balcon, où des tas de secrets auraient dû s’assembler.
l’automne nous pousse à la cuisine pour allumer la bouilloire
l’automne commence par un détail insignifiant, mais grandit rapidement comme les enfants des autres
un peu d’hiver sortira de son ventre froid, la neige couvrira nos êtres momifiés, figés en un demi-mot
puis plus personne ne frappera à la fenêtre du balcon au cœur de la nuit
et puis il y a le risque général de cesser d’exister pendant un certain temps
Née en 1996, à Kiev, Ella Yevtushenko est une poète, traductrice et musicienne ukrainienne.
Elle traduit de la poésie, des romans et des essais du français et de l’anglais.
Elle dirige depuis mars 2019 sur la chaîne telegram une émission sur la traduction, « Ella au pays des mots ».
Elle a publié un premier recueil acclamé, Lichtung, et a remporté plusieurs concours de poésie en Ukraine.
*
U1 (You)
Dmytro Lazutkin , traduit d’après la version anglaise de Yury Zavadsky
le ciel se rapproche
quand les avions biplaces atterrissent sur l’eau
dans la baie de Vancouver
des dizaines de petits bourdons de fer semblent bavarder entre eux :
J’ai vu le dos des baleines sauter par-dessus l’océan
J’ai tiré le surfer du ravin
J’ai parlé à la voile quand elle changeait de cap
seuls toi et moi ne savons rien de l’essentiel
et d’énormes albatros ont volé notre déjeuner
pendant que nous nous embrassions sur les pommes de pin
en scrutant la brume de la baie
les oiseaux ont déchiré notre nourriture
car ce n’est pas seulement du pain
qui respire au ralenti
et pas non plus les frites…
toutefois
une libération
peut être la continuation d’une compression
et un tatouage sur ton cou
j’y ai fait une croix du bout de ma langue
puis nous avons regardé les volleyeurs de décembre
c’est un hiver chaud
et ils flamboient
ne restent que des sujets colorés
ils jettent leurs vestes sur le sable
et j’ai regardé chaque balle rebondir
en te serrant plus fort
comme le soleil embrasse la queue d’une salamandre
comme le regard enivré du pêcheur embrasse les filets trop secs
et les fumeurs de shit convergent vers les buissons de magnolia
pour respirer respirer respirer
cet océan froid dans lequel toutes les réponses reposent sur des crochets
nos questions
ce vent calme
qui rapproche les îles du rivage
et le chinois sérieux tentant d’arrêter le temps
s’infiltrant entre leurs bâtons
et des lumières brunes chassant de leurs nids les ratons laveurs
et à ta douce demande sur la façon de prononcer correctement le nom de mon pays
J’ai dit:
eh bien
apprends
la première lettre -
U
note :
1 — le titre est intraduisible – la lettre “u” se lit comme “you”, mais aussi comme l’initiale du nom “Ukraine”, souvent mal prononcé
Dmytro Lazutkin, est né en novembre 1978 à Kiev. Là, il est diplômé des écoles de mathématiques et de musique. Il a fait ses études supérieures à l’Université technique nationale et plus tard à l’Université internationale de Kiev. Il a travaillé comme ingénieur métallurgiste, entraîneur de karaté, journaliste, présentateur de l’émission télévisée “Dans le monde des arts martiaux” et commentateur sportif.
Il est l’auteur de plusieurs recueils de poésie, slameur, et parolier de chansons
*
L’Amour à Kiev
Natalka Bilotserkivets, trad. d’après la version anglaise d’Andrew Sorokowsky
C’est plus terrible l’amour à Kiev que
De splendides passions vénitiennes. Des papillons
Volent légères taches lumineuses en forme de chandelle -
Les brillantes ailes des chenilles mortes s’enflamment !
Et le printemps a allumé les bougies des châtaignes !
Le goût tendre du rouge à lèvres à deux sous,
L’audacieuse innocence des minijupes,
Et ces coupes de cheveux qui ne sont pas parfaites -
Pourtant l’image, la mémoire et les signes nous émeuvent toujours…
Tragiquement évidents, comme le dernier hit.
Tu mourras ici du couteau d’un scélérat,
Ton sang se répandra comme la rouille dans une
Audi flambant neuve dans une ruelle de Tartarka.
Ici, tu plongeras d’un balcon, dans le ciel,
tête baissée vers ton sale petit Paris
Avec un chemisier d’un blanc de secrétaire.
Tu ne sais pas reconnaître un mariage d’un décès…
Car l’amour à Kiev est plus terrible que
Les concepts du nouveau communisme : des spectres
Émergent dans les nuits ivres
Du Mont Chauve, ils tiennent dans leurs mains
des drapeaux rouges et des pots de rouges géraniums.
Tu mourras ici du couteau d’un scélérat,
Ici tu plongeras d’un balcon, dans le ciel, dans
Une Audi flambant neuve d’une ruelle de Tartarka
Tête baissée vers ton sale petit Paris
Ton sang se répandra comme la rouille
sur une blouse d’un blanc de secrétaire.
Natalka Bilotserkivets est une poète, rédactrice et traductrice de renom. Ses poèmes sont traduits dans une douzaine de langues européennes et figurent dans diverses anthologies. Natalka Bilotserkivets est née le 8 novembre 1954 dans la région de Summy. En 1976, elle est diplômée du Département de philologie de l’Université de Kiev. Depuis 1986, elle travaille pour le magazine “Culture ukrainienne” (“Українська культура”).
*
[Ne m’embrasse pas sur le front comme un cadavre]
Yulia Musakovska; traduit d’après la version anglaise de Yury Zavadsky
Ne m’embrasse pas sur le front comme un cadavre
disons, presque deux fois flétri, et même les lunettes et les yeux.
Médicaments mêlés aux sucreries, les pages du livre aussi jaunes que sa peau.
Il déverse quelques-unes de ses précieuses histoires dans l’espace vide.
Je vois tous les protagonistes comme de vieilles connaissances.
Des officiers du KGB accroupis sur le même lit d’hôpital, avec des chaussures hongroises brillantes —
pour celles-ci, on pouvait tuer. Le regard est moqueur.
Il a dit, ces Beatles, ce département de langues étrangères, ne vous feront aucun bien.
Tout cela est réservé à l’élite, ce n’est pas pour les orphelins, pour les parents pauvres.
Et il s’est caché comme du fromage dans du beurre, tranquillement, comme une souris.
Nous avons attrapé des gens comme vous dans les ruelles, coupé leurs racines.
Les gens respectables appréciaient cela, c’était respecté.
Ce serait pour leur fils. Pour un logiciel de combat, pour de la viande vivante.
Je vois aussi cette femme, sa bouche vermeille de travers. Ses
jambes d’araignée, d’éclat de porcelaine, d’outils métalliques.
Un appartement moisi avec des plafonds trop hauts.
Mais lui, je le vois plus clairement que tous — fort, avec une guitare.
Les yeux grands ouverts et les pouces dans les poches de son jean.
Avec des milliers de pages de livre stockées dans sa mémoire.
Avec un visage ouvert sur le monde. Vers l’eau sombre et profonde.
Pas pour une fille, pas pour une querelle -
pour la libre portée des armes,
pour une haute vague haute, pas portée sur l’épaule.
Yuliya Musakovska est née en 1982 à Lviv, en Ukraine. Poéte et traductrice, elle a publié quatre recueils de poèmes, Exhaling, Inhaling (2010), Masks (2011), Hunting the Silence (2014) et Men, Women and Children (2015). Ses travaux ont été publiés dans de nombreux magazines, almanachs et anthologies, traduits en anglais, allemand, suédois, lituanien, hébreu, polonais, bulgare, russe.
Yuliya traduit de la poésie du suédois et a publié ses traductions de Tomas Tranströmer. Elle traduit également la poésie ukrainienne moderne en anglais (publiée dans l’anthologie bilingue de la poésie ukrainienne Lettres d’Ukraine, 2016).
*
la communication
Yury Zavadsky, trad. française à partir de celle de l’auteur.
Bizarre comme les sentiments dépendent de la tension artérielle.
L’électricité dans mon corps m’empêche de rester sur place.
Et, malgré tout, je m“efforce de ne pas bouger.
Mes doigts courent nerveusement sur le clavier.
Puis les vers inégaux deviennent des rêves diurnes.
Tes textos me pourchassent.
Je n’ai pas envie de me taire, mais je n’ai rien à te dire.
Le temps est révolu, aucune pilule ne peut le ramener.
Reste seulement une désagréable fatigue quand ce temps est passé.
La nuit et le rêve troublant dont on ne peut se souvenir.
Il me semble que je suis heureux
je sens la chaleur de ta présence
et tes doigts si proches.
O, ces jours sans racines comme mes poèmes
m’emplissent d’alcool.
Aujourd’hui, toute la journée est un matin.
Une brume froide, ses gouttelettes en suspension.
L’espace vide de l’automne.
Il me semble que je suis heureux à côté de toi,
jamais je ne me suis senti aussi confiant et calme.
J’hésite si tout va si bien,
cependant, quand ces jours seront passés,
je m’en souviendra
comme des jours les meilleurs
- Ferme les yeux et détends-toi, tu le sens ?
- C’est l’automne et sa mélancolie sur nous.
- Juste moi et ma crise intermittente.
Yury Zavaedsky est né à Ternopil, en Ukraine, en 1981. Titulaire d’un doctorat en théorie de la littérature, il est aussi poète, traducteur, critique littéraire, interprète, bruitiste et éditeur.
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- Denise Desautels : La Dame en noir de la poésie québecoise - 26 janvier 2018
- La Passerelle des Arts et des Chansons de Nicolas Carré - 21 novembre 2017
- Revue Alsacienne de Littérature, Elsässische Literaturzeitchrift, “Le Temps” - 20 novembre 2017
- Jacques Sicard, La Géode & l’Eclipse - 14 novembre 2017
- Nouvelles de la poésie au Québec : Claudine Bertrand - 16 octobre 2017
- Martin Harrison - 2 octobre 2017
- visages de l’Australie, Carole Jenkins - 2 octobre 2017
- Feuilletons : Ecritures Féminines (1) - 2 octobre 2017
- Beverley Bie Brahic - 1 octobre 2017
- Entretien Hélène Cixous et Wanda Mihuleac - 15 septembre 2017
- Laurent Grison, L’Homme élémentaire et L’œil arpente l’infini - 15 septembre 2017
- John Ashbery : Le Serment du Jeu de Paume - 1 juillet 2017
- Patricia Spears Jones - 30 juin 2017
- Les Débuts de Cornelia Street Café, scène mythique de la vie littéraire new-yorkaise - 16 juin 2017
- Au Café Rue Cornelia, Village de l’Ouest, New York : Une Conversation - 15 juin 2017
- Voix féminines dans la poésie des Rroms : Journal des Poètes 4, 2016 et 1, 2017 - 19 avril 2017
- “Mahnmal Waldkirch” et quatre traductions - 18 avril 2017
- Eva-Maria Berg, poème pour le Mémorial de Waldkirch - 18 avril 2017
- “La Mémoire des branchies” et “Debout”, deux recueils d’Eva-Maria BERG. - 21 mars 2017
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- Feuilletons… Rome DEGUERGUE, Marie-Ange SEBASTI, Chantal RAVEL Christophe SANCHEZ, Gérard BOCHOLIER - 21 janvier 2017
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- Muriel STUCKEL, Du ciel sur la paume. - 9 décembre 2016
- PING-PONG : Gili Haimovich - 25 novembre 2016
- Aux éditions Henry — Valérie CANAT de CHIZY, Laurent GRISON - 16 novembre 2016
- Le Journal des Poètes, Phoenix et Le Festival Permanent des Mots - 8 novembre 2016
- Ping-Pong : Deux poèmes et un entretien avec Kent Mac Carter - 31 octobre 2016
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- James Byrne, Une poèsie qui vous explose - 30 septembre 2016
- Fil de lecture de Marilyne Bertoncini : autour de Dominique CHIPOT - 17 septembre 2016
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- Fil de Lecture de Marilyne BERTONCINI : Eloge du silence et de la légèreté, Eric DUBOIS, Cédric LANDRY - 10 juillet 2016
- Ara Alexandre Shishmanian, Fenêtre avec esseulement - 30 juin 2016
- Denis EMORINE : Bouria, Des mots dans la tourmente - 25 juin 2016
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