Franchissement
Au tour
Hauteur comme l’aube sans bruit
Atouts aux couleurs de la carte délirante
Celle qui affranchit le jeu
Sans nom
Dépassement des rôles
De la figuration
Allant tour à tour
A cloche pied
Du ciel à l’enfer
Dans l’échiquier de l’être
Le lanceur de palets
Se transforme
En alerte danseur
Détour
Dans le singulier du méandre
Là où le fleuve s’enhardit
Delta où les rives s’abandonnent
Inondant les rêves
La poésie lue
Par une jeune fille de quatorze ans
Renverse le miroir de nuages
Contour
Estampe emportée
Par le frisson des amants
Où êtes-vous dans la mémoire du sensible
Le regard en ombre portée
Se fixe à la lisière
En cette immobilité
Où se perçoit la geste
Des cœurs
La sensorialité excentrique
Aboie
S’ébroue
Boit
Broie
A bas bruit se brise sur le bord des embruns de brimborions brosser
en brindezingue broder de brumes bigarrées de béryl de blush bistrés
de zinzolin
Semence affranchie
En rhizomes égarés en mangrove
L’échappée belle
Retour
L’incomplet jamais
N’abolira le hasard
Un soir
Me souvenir de vous
Je le veux
J’habillerai le décor
En liseré
De liniments opalins
De bois de jade
De lapis lazulli
Et de poudre de cornes d’ornithorynque
Pour accoster dans une nuit
De blandices
Me souvenir de vous
Je le veux
Dans l’éphémère
D’une encre de chine
Ciselée dans la peau d’un homme
De passage
Détour
Filigrane
Centaure en chants
Des transes ancestrales
Dans le dépassement
De toutes les ivresses
De tous les excès
En ce franchissement
Vers l’inconnu de soi
L’extase aux mondes invisibles.
Mordre au travers
Elle s’aligne dans la baie d’Alang
Il signale dans la voie tactile
Sécrète le blanc dans le noir de l’échiquier
Encercle l’ordre
En une spirale de hasards
L’aurore des notes martèle l’éclat
Cordes à cordes échancrent la nudité du son
L’écorce de joie sans nom
Percute la fente envoutée du palais
De la femme sans tête
Rires en amorce
Ecorché du spectre encagé
Soudain tordre le mors
Barytonner l’oubli du verbe
La bouche annoncée sans bée
Cangue des plaisirs sertis
D’autrefois milieu céleste
En traverse des alizés délices
Le décor au-delà des baisers soudés
Touche l’obsolescence de l’être
Trancher jusqu’à la transe
Trancher la connaissance
Trancher la viande asséchée sans os
Sa bouche en boucle mendie
Mendiant de l’antre l’autre
L’ordre de l’éther ennemie
Ordre du je
Apostrophe
M’ordre à l’instant de soie
Mordre le profane
L’entrave au bois de jade
Au-devant de saillir la perte
S’expose en mouvement
En salivant la possibilité du désir
Ainsi que le goût de la langue.
Avancer au grand jour
Sept heure cinquante
Dix-neuf heure vingt huit
L’écoulement
Passage de l’Hombre inconnu
Clepsydre foudroyé
Le feu s’échappe
En eau de lave
Solidifié en homme
Dans le passage du temps
Rue Sauvage
D’icelle jadis
Hexagramme gravé en eau forte
Parcheminé en herbes folles
Pascal B.
Estampe la constellation mystique
En parieur théiste
Paria de machines à sou
Enconneur de tétra mantique
Labyrinthe
En nombres portés
Ancré dans les fluides imaginaires
Isolat en devenir de cité
Incarnation des désordres
Amoureux à venir
Dans la voussure du ciel tantrique
Arceau d’écritures vagabondes
De peintures maculées des agrégats de souffre
Poudrière plutonique
Granité de cendres et de lapilli
En pénombre jusqu’à l’azur
Masque enchâssant l’ombre
Vernissant la larme d’onguent d’ambre
La paupière décline le rêve
S’emploie dès l’aube
A répandre l’iris de lumière
En regard lustral.
Aphorismes aléatoires
Briser la nuque
Briquer l’anus
L’ange au sperme
A‑t-il un sexe
Dis-moi qui tu entes
Je te dirai qui tu hais
L’oisiveté est mère de tous les fils
Tartare de quoi
L’ennui nuit
Le déshabillé lui
Nue la nuit
La lune le suit
Le sait elle
Laisse luire
En elle lui
Jouir oui
Miss c’est l’année à toutes les heures.
Je dessine un instant né de l’instantané.
O le visage de son cul
Son regard baigne le ciel
Si demain s’ouvre au pied de biche
N’oublions pas de serrer la pince à monseigneur
Avec effraction
Certains changent d’idées comme de chemises
D’autres échangent des idées contre des chemises
Il y a ceux qui ont de la suie dans leurs idées
I y a les sans
Les riens
Le tout.
Rappelez-moi certes je ne suis pas assez rien du tout.
Emprunt au petit Gérard.
Puisque c’est ce que je cherche qui est tout
Emprunt au grand M.B.
L’amant drague l’or
La dague en larme dort
Or l’âme ment
En la vague de bord
Enfin le dard en elle
Auréole leurs corps
L’âme amant dore
Pendant que la maman dort
En Polynésie
Je polliniserai
Les iles sous le vent
Le hasard s’oublie dans le jeu
Nous jouons la lisière
Col
Cracha
Le feu
In
Paris
Wake up
The Dream
Pli
De l’être
Chiquer
La lettre
Nuire
La nuit
Ouïr
L’uni
L’éclair
Cella
Je joue à la lisière
Je lis en loup
Je ris en fou
Je lisse la roue
Je tisse le goût
J’agis le bruit
J’entonne le primitif
J’aboie l’image
J’écris le feu
En colonne
En se séparant
La colonie
Affronte
Le colon
Aux ailes
Détachées
Grande alors
Est la mélancolie
Le pôle inique
Enterre
La peau à l’aine
A la fin
Apollinaire
En manquât