Conceição Evaristo

2020-02-03T18:33:56+01:00

Textes

Con­ceição Evaris­to, est une écrivaine afro-brésili­enne, née le 29 novem­bre 1946, dans une favela de Belo Hor­i­zonte, dans le Minas Gerais. Issue d’une fratrie de 9 enfants, elle aide sa mère à la mai­son, et tra­vaille comme domes­tique dès l’âge de 8 ans, mais a la chance d’aller à l’é­cole et de vivre dans un milieu qui l’aime et nour­rit son amour des contes :

« Je ne suis pas née entourée de livres, j’in­siste. C’est dans le temps et l’e­space que j’ai appris depuis l’en­fance à cueil­lir les mots. Notre mai­son était dénuée de biens matériels mais habitée par les mots. Ma mère et ma tante étaient de grandes con­teuses, mon vieil oncle était un grand con­teur, nos voisins et amis con­taient et racon­taient des his­toires. Chez nous, tout était racon­té, tout était motif de prose-poésie ».

En 1973, elle réus­sit à pass­er un con­cours pour devenir enseignante : elle enseign­era à Rio de Janeiro dans des écoles pri­maires publiques, avant de repren­dre des études de let­tres à 40 ans. Elle est la seule de sa famille à faire des études uni­ver­si­taires, et à accéder à un doc­tor­at de lit­téra­ture com­parée en 2011.

Autodidacte,Conceição Evaris­to écrit poèmes, nou­velles et romans, et lit énor­mé­ment, égale­ment en français, les oeu­vres d’Aimé Césaire, Léopold Sen­g­hor, Edouard Glis­sant, Maryse Condé, Michel de Certeau et Frants Fanon.

Fig­ure emblé­ma­tique de la lit­téra­ture afro-brésili­enne, qui cherche à réha­biliter les mémoires issues de l’esclavage, elle écrit pour les minorités – les pau­vres vivant dans les quartiers défa­vorisés, les noirs issus d’esclaves, en butte au racisme, les femmes soumise à la vio­lence, les exclus d’une société blanche encore empreinte des habi­tudes et des préjugés du colonialisme :

 « En tant que femme noire, on attend de moi que je sois bonne au lit, bonne cuisinière, bonne danseuse mais sûre­ment pas écrivain, intel­lectuelle et pro­duc­trice de savoirs »

 

=Dans ses ouvrages, elle mélange régulière­ment fic­tion et réel, et réin­vente les his­toires oubliées. Le roman Ban­zo, mémoires de la favela, large­ment inspiré de l’ex­péri­ence per­son­nelle de Con­ceição Evaris­to, est un bon exem­ple de ce qu’elle appelle « l’écrit-vie » : la trans­for­ma­tion et l’in­té­gra­tion des sou­venirs indi­vidu­els des gens qu’elle a con­nus en une seule et même mémoire collective.

 

Les pre­miers écrits de Con­ceição Evaris­to ont été pub­liés en 1990 dans le recueil d’œu­vres lit­téraires afro-brésili­ennes Cader­nos Negros.

Une sélec­tion de sa poésie a été pub­liée en français en 2019, dans une tra­duc­tion de Rose Mary Oso­rio et de Pierre Grouix, en édi­tion bilingue chez des femmes / Antoinette Fouque, sous le titre Poèmes de la mémoire et autres mou­ve­ments.

 

© Fol­ha de Sao Paulo

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