Traduit du bulgare par Krassimir Kavaldjiev
Le vent fleurant le gazole brûlé
saisit soudain
de la poussière et des tickets déchirés
et en remplit
la sébile du mendiant.
La fille du café
La fille rentrait les parasols –
ailes ballantes.
Et le lendemain
– pour la quantième fois? –
elle les rouvrirait
au-dessus de la bière aux tables dehors
et du bavardage quotidien.
Les parasols frémiraient au vent
sans jamais
jamais s’envoler…
La fille étreignait
des ailes ballantes.
Poéte
Vulnérable de façon peu moderne. Et illogique :
tu cherches le filet de l’univers
dans l’essence propre…
Irréel au milieu du terre-à-terre humain.
Vrai –
dans le cosmodrome du rêve
(au bout d’inquiétudes inachevées).
D’où –
chargé d’attentes,
explosé de mots tus –
avec ton vers le plus exquis
tu t’envoles…
Sans même avoir atteint
la perfection poétique,
nécessaire à présent
aux dimensions touchées par l’amour.