Une voix sur les voix : entretien avec Angèle Paoli

Par |2025-01-06T16:26:44+01:00 6 janvier 2025|Catégories : Angèle Paoli, Rencontres|

Dix femmes poètes, dont de grandes voix poé­tiques, qui ont choisi la mort vio­lente, brisées par le poids des jours, sont con­vo­quées dans le recueil d’Angèle Paoli, Voix sous les voix, édi­tions Al Man­ar, accom­pa­g­nées de pein­tures de Marie Her­cberg. Il s’agit de Vir­ginia Woolf, Marine Tsvé­taïé­va, Sylvia Plath, Ingrid Jonker, Uni­ca Zürn, Ale­jan­dra Pizarnik, Ann Sex­ton, Francesca Wood­man, Amelia Rossel­li et Inge­borg Bach­mann. Angèle Paoli pré­cise en qua­trième de cou­ver­ture : « Ces tra­ver­sées m’ont con­duite à rassem­bler ces voix dans un même élan, fait de lec­tures et d’écriture. En elles est la rai­son d’être de ce recueil ». Écrire sur un tel sujet con­fronte tou­jours à l’énigme d’un geste extrême et à la plongée dans un monde ver­tig­ineux qui met à nu d’ir­rémé­di­a­bles failles. Il nous a sem­blé intéres­sant d’interroger Angèle Paoli au plus près de son approche dans l’amitié de ces voix poétiques.

L’idée de rassem­bler les voix de dix poètes femmes qui se sont don­né la mort ne va pas de soi. Vir­ginia Woolf, Marine Tsvé­taïé­va, Sylvia Plath, Ingrid Jonker, Uni­ca Zürn, Ale­jan­dra Pizarnik, Ann Sex­ton, Francesca Wood­man, Amelia Rossel­li et Inge­borg Bach­mann. Il ne s’agit pas ici en effet d’une mono­gra­phie sur un cas unique, comme Chris­t­ian Bobin a écrit sur Antonin Artaud dans L’homme du désas­tre. Plac­er le recueil sous le signe d’une dizaine de morts le rend dif­fi­cile d’abord pour le lecteur. Peux-tu revenir sur ce pro­jet ? Dire dans quelles dis­po­si­tions intérieures tu te trou­vais à l’origine ?
J’ai évidem­ment tout à fait con­science que ce recueil ne va pas de soi, ni pour les lec­tri­ces ni pour les lecteurs. Encore me suis-je arrêtée sur ces dix femmes, mais le nom­bre de sui­cides chez les femmes artistes et poètes est beau­coup plus élevé. Cela ne jus­ti­fie en rien mon choix, qui n’en a pas été un tout à fait au moment où je me suis lancée dans l’écriture.
En effet, je me trou­vais alors dans un con­texte de vie tout à fait par­ti­c­uli­er. Car si le recueil a vu le jour en 2024, il s’est écrit dès 2019/ 2020, en pleine pandémie et qui plus est, dans une péri­ode où la vie de mon mari Y.T était en train de bas­culer. La péri­ode était donc très som­bre, pesante, obsé­dante. Extrême­ment douloureuse. J’étais enfer­mée, con­fron­tée à un tête-à-tête mor­tifère angois­sant et sans issue autre que la mort.
Ma bib­lio­thèque avait été dépecée (par néces­sité) et il se trou­ve que j’‘avais sauvé du naufrage les ouvrages de ces femmes, poètes et artistes. C’est avec elle que j’ai con­stru­it cet étrange « com­pagnon­nage ». Je me suis donc plongée dans la relec­ture des œuvres que j’avais sous la main, et que j’ai toujours.
En cours de lec­ture, je crois avoir com­mencé par V.W, les autres ont suivi dans l’ordre, je me suis posé la ques­tion, qui a sur­gi comme une évi­dence : mais pourquoi ? Pourquoi ces femmes tal­entueuses ont-elles choisi la mort ? Y a‑t-il quelque chose de com­mun et de sous-jacent, entre elles toutes ? Quel est le dénom­i­na­teur com­mun ? Je ne suis pas tout à fait sûre d’avoir trou­vé. Même s’il existe dans leur vie des motifs objectifs.
Quant à moi, cette plongée douloureuse s’est faite en apnée et l’écriture m’a saisie. J’étais embarquée.
Tu prends appui sur les poèmes de ces poètes. Tu les inter­pelles. L’on est frap­pé par le « tu » qui cir­cule et revient au « je » ou au « tu » désig­nant l’autrice. Tu sem­bles incor­por­er l’autre en toi. On ne sait plus qui par­le, Angèle Paoli ou bien la poète russe : « je rêve Mari­na / de ta terre natale   de cette langue de ». Dirais-tu que tu es habitée, han­tée par ces voix ?

Angèle Paoli, Voix sous les voix, illus­tra­tions Marie Her­cberg, Al Man­ar, 2024, 54 pages, 18 €.

Oui, je peux dire que j’ai été han­tée par ces voix, qu’elles m’ont envahie, investie en pro­fondeur au point que leur écri­t­ure est dev­enue le sup­port de la mienne. Une sym­biose. J’ai vécu cette expéri­ence (elle ne se renou­vèlera prob­a­ble­ment plus) comme une sorte de mirage, de mir­a­cle. Au point que je ne sais plus, lorsque je relis ces poèmes où com­mence ma voix et où est la leur (sauf, bien sûr lorsqu’apparaissent les italiques). C’est red­outable mais très struc­turant. Il est arrivé un moment où je suis sen­tie sur le fil, capa­ble de bas­culer… Fort heureuse­ment j’avais encore la pos­si­bil­ité d’aller marcher pen­dant une heure avec ma feuille de route en poche. C’est ce qui m’a protégée.
Le recueil se présente comme la tra­ver­sée d’un abîme d’émotions, amour, soli­tude, peur, folie, d’un ver­tige devant l’angoisse de vivre de ces grandes blessées de l’âme. Et en même temps d’une mise à nu de leurs per­pétuelles résis­tances comme autant d’espaces de lib­erté. Que peut nous apporter le com­pagnon­nage avec cette part de néga­tiv­ité, cette expéri­ence lim­ite, som­bre, très bien illus­trée dans les pein­tures de Marie Her­cberg, qui exis­tent, n’en dou­tons pas, en cha­cun de nous ?
Oui, il y a chez cha­cune de ces femmes, tout cela tour à tour. Et leur vie, leur survie qui s’est faite un temps par l’écriture, s’est aus­si con­stru­ite par la lutte per­ma­nente. Il n’est qu’à se con­fron­ter à leur écri­t­ure pour le com­pren­dre. Qu’il s’agisse de textes en prose ou de poèmes   - je pense ici à La cloche de détresse de Sylvia Plath – ou aux très beaux poèmes de Rossel­li — La libel­lule/ Vari­a­tions de guerre – mais aus­si aux recueils d’Alejandra Pizarnik, pour s’en con­va­in­cre. Cette part de néga­tiv­ité peut aus­si être struc­turante. C’est ce qui s’est pro­duit chez moi, à la lumière de ces œuvres.
Ton écri­t­ure est ici, comme sou­vent dans tes recueils et tes livres, pro­téi­forme, riche, mul­ti­ple. Elle va de la prose quand tu évo­ques Vir­ginia Woolf ou Amelia Rossel­li aux vers libres de Francesca Wood­man, d’Ingrid Jonker ou d’Alejandra Pizarnik. Elle passe en revue des univers imag­i­naires très var­iés, le corps vu par Vir­ginia Woolf engoncé dans l’empêchement vic­to­rien, l’apartheid afrikan­er pour Ingrid Jonker, le nazisme en Autriche pour Inge­borg Bach­mann. As-tu trou­vé des invari­ants dans ces vies en lignes brisées ?
Très curieuse­ment, mon écri­t­ure s’est adap­tée à celle de ces poètes. J’ai suivi leur rythme, ou plutôt leur pro­pre rythme s’est emparé du mien. Avec sans doute davan­tage d’empathie ou de réus­site pour celles dont je me suis sen­tie la plus proche. Ingrid Jonker, par exem­ple est une décou­verte récente que je dois au poète Nim­rod mais je n’ai que peu de textes à ma portée. Francesca Wood­man, jeune pho­tographe ita­lo-améri­caine, reste une énigme. Elle est la seule dans ce cor­pus pour laque­lle je me sois appuyée sur des pho­tos. Elle s’est défen­estrée très jeune, à vingt-deux ans, je crois et je ne sais tou­jours pas pourquoi. Comme on le dit dans les con­ver­sa­tions courantes, « elle avait tout pour être heureuse ». En tous les cas ce que nous appelons « tout » : des par­ents for­tunés qui l’aimaient, le tal­ent la jeunesse la beauté… Il est des ques­tions aux­quelles il est impos­si­ble de répondre.
Cepen­dant, par­mi les invari­ants qui se sont présen­tés, il y a le rap­port de ces femmes aux hommes, rap­ports houleux, con­flictuels sou­vent, avec le père ou le mari, ou les deux, mais un rap­port ambigu amour/haine. Par­fois aus­si avec la mère. Cette puis­sance obscure. Pour Anne Sex­ton, par exem­ple. Il y a aus­si des tragédies per­son­nelles, mais là, il s’agit plutôt d’une vari­ante : Pour Amelia Rossel­li, par exem­ple, qui enfant, a assisté en direct (à Paris) à l’assassinat de son père et de son oncle par les fas­cistes. Amelia Rossel­li s’est défen­estrée le jour anniver­saire de la mort de Sylvia Plath.

 

Expo­si­tion d’Angèle Paoli et de Marie Her­cberg Voix sous les voix, du mer­cre­di 8 jan­vi­er au dimanche 2 févri­er 2025, Château de la Forêt — 60 avenue du Con­sul Général Nordling 93190 Livry-Gargan.

Le tis­sage sub­til des dif­férentes voix opère dans ton recueil de façon remar­quable. Lais­sant percevoir des « mou­ve­ments souter­rains » de la « sous-con­ver­sa­tion » qui font penser à Nathalie Sar­raute et à des vibra­tions venues des zones de l’inconscient. Peux-tu nous éclair­er sur com­ment se sont tramés ces poèmes en italiques pro­pres à chaque poète et ta pro­pre voix intérieure ? 
Dans l’évocation de ces fig­ures de femmes créa­tri­ces en dan­ger, est-ce qu’il y a le regard d’une inter­ro­ga­tion fémin­iste ? Avec ce que tu nommes en 4è de cou­ver­ture « cette lignée de femmes, de femmes de faille » ?
Le tis­sage d’une voix l’autre s’est fait de manière spon­tanée. Presque à mon insu. Je me suis lais­sé porter et l’écriture, la leur la mienne, s’est faite dans une per­ma­nent osmose. Sans doute que mon incon­scient, ma part d’ombre, a trou­vé un écho soro­ral auquel je ne m’attendais pas et pour lequel je n’étais ni pré­parée ni prév­enue. Je ne pour­rais par réécrire ces poèmes, jail­lis sous mon cray­on – à mon grand éton­nement — avec une célérité incroy­able. Mon mari m’observait, per­plexe, et il n’a pas songé un instant à m’arrêter. J’étais « inspirée ». Même si ce terme a mau­vaise presse, je peux dire que c’est d’inspiration qu’il s’agissait. Une force hors de moi, qui s’imposait à moi, une force ailée que rien ni per­son­ne n’aurait pu arrêter.
Il y avait les livres, les recueils, qui s’amoncelaient autour de moi, les phras­es qui pour­suiv­aient en moi leur chem­ine­ment, puis soudain, la néces­sité obscure de fer­mer les livres et de laiss­er mon cray­on courir sur les pages de mon cahi­er d’écriture. Après, bien enten­du, dans un sec­ond temps, celui d’une reprise en main con­sciente, il y a eu le tra­vail d’élagage. Puis de relec­ture. De reprise, de réécri­t­ure… Jusqu’à ce que je me recon­naisse (ce n’est pas tout à fait le bon terme) dans cette écri­t­ure qui était aus­si la leur.  Ou l’inverse. Jusqu’à ce que se fondent les fron­tières, de l’une à l’autre. Il s’est passé quelque chose comme une assim­i­la­tion. Une osmose. Une recon­nais­sance. Une prox­im­ité. Peut-être de femme à femme. J’étais davan­tage fémin­iste alors que je ne le suis aujourd’hui. Sen­si­ble en tous cas à la tragédie inhérente aux femmes. Alors même que tout ce avec quoi, à par­tir de quoi elles ont écrit, je ne l’ai pas moi-même expéri­men­té. J’ai vécu pen­dant ces moments-là, une forme de soror­ité accom­plie. Et je leur en suis recon­nais­sante. Infin­i­ment. Parce que relire leurs recueils m’émeut tou­jours autant. Parce que de leur désar­roi et de leur révolte, est née une œuvre. Une Œuvre !
Devant ces grandes vul­néra­bil­ités, qui font de la mort une sorte de basse con­tin­ue de la vie, tu sem­bles te plac­er entre l’hommage empathique et l’élégie, « chant du hélas » en grec antique pour dire chant de deuil. Que t’a apporté l’écriture de ce recueil ? 
 Oui, c’est tout cela en même temps. Ce « chant du hélas » con­tin­ue de me suiv­re. Il m’habite en pro­fondeur. C’est la face som­bre de mon Gémeau, con­tre­bal­ancée par une face beau­coup plus riante.  Mais au moment où j’ai écrit ces poèmes, la face som­bre était omniprésente. La douleur tra­ver­sée au jour le jour était arrimée à une forme de survie.
Toutes m’ont accom­pa­g­née dans ces moments ter­ri­bles – il y a qua­tre ans exacte­ment, j’étais dans le maël­strom — et en défini­tive elles m’ont aidée à sur­mon­ter ma pro­pre détresse. Et ce recueil, je crois, est le plus beau et le plus pro­fond que j’aie pu écrire dans ma vie. 
Je remer­cie infin­i­ment mon édi­teur d’avoir accueil­li Voix sous les voix et à Marie Her­cberg de l’avoir accom­pa­g­né par ces pein­tures. Mer­ci à toi de m’avoir pro­posé cet entretien.

Présentation de l’auteur

Angèle Paoli

Angèle Paoli est née à Bas­tia. Elle a enseigné pen­dant de nom­breuses années la lit­téra­ture française et l’italien. Elle vit actuelle­ment dans un vil­lage du Cap Corse, d’où elle ani­me la revue numérique de poésie & de cri­tique Ter­res de femmes, créée en décem­bre 2004 avec l’éditeur Yves Thomas et le pho­tographe et archi­tecte Guidu Antoni­et­ti di Cinarca. 

Elle a pub­lié de nom­breux ouvrages, mais aus­si des poèmes et/ou des arti­cles dans les revues Pas, Faire-Part, Poez­ibao, Fran­copo­lis, Europe, Siè­cle 21, La Revue des Archers, NU(e), Semi­cer­chio, Thau­ma, Les Car­nets d’Eucharis, Dip­tYque nos 1, 2 et 3, Le Quai des Let­tres, Décharge, Mou­vances, PLS (Place de la Sor­bonne), Recours au poème, Diérèse, Terre à ciel, Paysages écrits, Sec­ousse, Sar­razine, Mange Monde, Bac­cha­nales, Le Pan poé­tique des Mus­es, Souf­fles, Ce Qui Reste, … 

Lau­réate du Prix européen de la cri­tique poé­tique fran­coph­o­ne Aris­tote 2013, attribué par le Céna­cle européen fran­coph­o­ne de Poésie, Art et Lit­téra­ture. Mem­bre du jury du Prix de poésie Léon-Gabriel Gros (revue Phœnix) pour l’an­née 2013. Invitée en tant que poète au 17e Fes­ti­val de poésie «Voix de la Méditer­ranée» de Lodève (juil­let 2014). Membre du comité de rédac­tion des revues Sar­razine et Les Car­nets d’Eucharis. Poète invitée de «Ritrat­ti di Poe­sia — Fon­dazione Roma» (févri­er 2016). 

Bib­li­ogra­phie : 

▪ Noir écrin, A Fior di Car­ta, Bar­ret­tali (Haute-Corse), 2007 
▪ 
Man­far­inu, l’âne de Noël, A Fior di Car­ta, Bar­ret­tali (Haute-Corse), 2007 
▪ 
A l’aplomb du mur blanc, livre d’artiste illus­tré et réal­isé par Véronique Agos­ti­ni, édi­tions Les Aresquiers, Fron­tig­nan, 2008
▪ 
Lal­la ou le chant des sables, réc­it-poème, édi­tions Ter­res de femmes, Canari (Haute-Corse), 2008. Pré­face de Cécile Oumhani 
▪ 
Corps y es-tu ?, livre d’artiste illus­tré et réal­isé par Véronique Agos­ti­ni, édi­tions Les Aresquiers, Fron­tig­nan, mai 2009 
▪ 
Le Lion des Abruzzes, réc­it-poème, édi­tions Cousu Main, Avi­gnon, décem­bre 2009. Pho­togra­phies de Guidu Antoni­et­ti di Cinarca 
▪ 
Car­nets de marche, édi­tions du Petit Pois, Béziers, juil­let 2010 
▪ 
Camaïeux, livre d’artiste illus­tré et réal­isé par Véronique Agos­ti­ni, édi­tions Les Aresquiers, Fron­tig­nan, sep­tem­bre 2010 
▪ 
Soli­tude des seuils, livre d’artiste, gravure de Marc Pessin sur un dessin de Patrick Navaï, édi­tions Le Verbe et L’Em­preinte [Marc Pessin], Saint-Lau­rent-du-Pont, octo­bre 2011 
▪ 
La Figue, livre d’artiste illus­tré et réal­isé par Dom et Jean Paul Ruiz, avril 2012. Pré­face de Denise Le Dantec 
▪ 
Soli­tude des seuils, Colon­na Édi­tion, 20167 Ala­ta, juin 2012. Lim­i­naire de Jean-Louis Giovannoni 
▪ 
De l’autre côté, édi­tions du Petit Pois, Béziers, novem­bre 2013 
▪ 
La Mon­tagne couron­née, édi­tions La Porte, Laon, mai 2014 
▪ 
Une fenêtre sur la mer/Anthologie de la poésie corse actuelle coor­don­née par Angèle Paoli (antholo­gie bilingue corse/français), Recours au poème édi­teurs, décem­bre 2014 
▪ 
Les Feuil­lets de la Mino­tau­re, Revue Ter­res de femmes | édi­tions de Cor­levour, col­lec­tion Poésie, avril 2015 
▪ 
l’autre côté, livre de verre et papi­er, réal­isé par Lô (Lau­rence Bour­geois) en 4 exem­plaires au pays de Pézenas, juin 2015 
▪ 
Tra­mon­ti, édi­tions Hen­ry, Col­lec­tion La main aux poètes, sep­tem­bre 2015 
▪ 
L’Isula, édi­tions Imprévues, Col­lec­tion Accordéons, édi­tion numérotée, novem­bre 2015
* Fig­ure de l’eau, Al Man­ar, juin 2017
* La Mai­son sans vit­re, La Passe du vent, mars 2018

Ouvrages en collaboration : 

▪ Philippe Jam­bert (pho­tos) et Angèle Paoli (textes), Aux portes de l’île, Edi­tions Galéa, juil­let 2011 
▪ Angèle Paoli et Paul-François Paoli, 
Les Romans de la Corse,édi­tions du Rocher, juin 2012 
▪ Antholo­gie 
Pas d’ici, pas d’ailleurs (antholo­gie fran­coph­o­ne de voix féminines contemporaines)(poèmes réu­nis par Sabine Huynh, Andrée Lacelle, Angèle Paoli et Aurélie Tour­ni­aire — en parte­nar­i­at avec la revue Ter­res de femmes), édi­tions Voix d’encre, juil­let 2012. 
▪ Philippe Jam­bert (pho­tos) et Angèle Paoli (textes), 
Fontaines de Corse, Edi­tions Galéa, juin 2014. 

Col­lec­tif : 

▪ Cal­en­dri­er de la poésie fran­coph­o­ne 2008, 2009, 2010, 2011, Alham­bra Pub­lish­ing, Bertem, Belgique 
▪ 
Por­trait de groupe en poésie, Le Scrip­to­ri­um, Mar­seille, BoD, févri­er 2010 
▪ 
Vis­ages de poésie, Por­traits crayons et poèmes dédi­cacés, Antholo­gie, tome 3 (dessins de Jacques Basse), édi­tions Rafael de Sur­tis, févri­er 2010 
▪ 
Côté femmes, d’un poème l’autre. Antholo­gie voyageuse. Poèmes réu­nis par Zineb Laouedj et Cécile Oumhani. Edi­tions Espace Libre, Alger-Paris, mars 2010 
▪ 
La poésie est gram­mairi­enne. Mélanges en l’honneur de Joëlle Gardes (respon­s­ables de pub­li­ca­tion : Claude Ber, Françoise Rul­li­er), Édi­tions de l’Amandier, juin 2012 
▪ « 20 pages de poèmes », in 
Jokari, Nu(e) 52, enfances, 2012 
▪ Antholo­gie 
Instants de ver­tige Québec/France, coor­don­née par Clau­dine Bertrand, Édi­tions Points de fuite, Mon­tréal, 2012 
▪ Antholo­gie poé­tique 
Lib­erté de créer, lib­erté de crier,coor­don­née par Françoise Coul­min pour le PEN Club français, Les Écrits du Nord, édi­tions Hen­ry, 2014 
▪ 
Voix de la Méditer­ranée — Antholo­gie poé­tique 2014, édi­tions La passe du vent 
▪ 
Il n’y a pas de meilleur ami qu’un livre, édi­tions Voix d’en­cre, sep­tem­bre 2015 
▪ (antholo­gie de voix poé­tiques français­es) Þór Ste­fáns­son 
Frum­drög að drau­mi. Ljóð fran­skra skáld­kven­na, Odd­ur, Reyk­javik, 2016 
▪ “Rouge-forge, l’Éros de la créa­tion” in Rocio Durán-Bar­­ba, 
Regards croisés, pein­tres équa­to­riens et poètes français | Miradas cruzadas, pin­tores ecu­a­to­ri­anos y poet­as france­ses,Édi­to­r­i­al All­pa­man­da, Fun­dación Cul­tur­al Rocio Durán-Bar­­ba, 2016 
▪ « Éloge de la langue » 
in Pablo Poblète et Clau­dine Bertrand, Éloge et défense de la langue française, 137 poètes plané­taires, 10 Let­tres ouvertes, 5 pein­tres, Édi­tions Unic­ité, 2016 

Tra­duc­tions : 

▪ Luigia Sor­renti­no, Olimpia/Olympia, Inter­lin­ea edi­zioni, Novara, 2013 | Recours au poème édi­tions, 2015 
▪ Luigia Sor­renti­no, 
Figu­ra d’acqua/Figure de l’eau, aquarelles de Car­o­line François-Rubi­no (à paraître en juin 2017 aux édi­tions Al Manar) 

Préfaces/postfaces : 

▪ Pré­face de : Stéphane Guiraud, Le Cap Corse, Ghi­ro édi­tion, févri­er 2015 
▪ Pré­face de : Mar­­tine-Gabrielle Konors­ki, 
Une lumière s’accorde, édi­tions Le Nou­v­el Athanor, Col­lec­tion Ivoire, 2016
▪ « Dans la ruche ouverte du poème, la parole tra­ver­sière », post­face de : Sylvie Fab­re G., 
La Mai­son sans vit­res, La Passe du vent éd. (à paraître au print­emps 2017) 

Pho­to © Ph. Lisa Dest

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Marie-Hélène Prouteau

Marie-Hélène Prouteau est née à Brest et vit à Nantes. Agrégée de let­tres. tit­u­laire d’un DEA de lit­téra­ture con­tem­po­raine, elle a enseigné vingt ans les let­tres en pré­pas sci­en­tifiques. Elle recherche l’échange avec des créa­teurs venus d’ailleurs (D.Baranov, « Les Allumées de Péters­bourg ») ou de sen­si­bil­ités artis­tiques dif­férentes (plas­ti­ciens tels Olga Boldyr­eff, Michel Remaud, Isthme-Isabelle Thomas).Elle a ani­mé des ren­con­tres « Hauts lieux de l’imaginaire entre Bre­tagne et Loire chez Julien Gracq », par­ticipé aux « Ren­con­tres de Sophie-Philosophia » sur les Autres et égale­ment sur Guerre et paix. Ses pre­miers textes por­tent sur la sit­u­a­tion des femmes puis sur Mar­guerite Yource­nar. Elle a pub­lié des études lit­téraires (édi­tions Ellipses, SIEY), trois romans, des poèmes et des ouvrages de prose poé­tique. Elle écrit dans Ter­res de femmes, Terre à ciel, Recours au poème, La pierre et le sel et Ce qui reste, Poez­ibao, À la lit­téra­ture, Place de la Sor­bonne, Europe. Son livre La Petite plage (La Part Com­mune) est chroniqué sur Recours au poème par Pierre Tan­guy. Elle a par­ticipé à des livres pau­vres avec la poète et col­lag­iste Ghis­laine Lejard. Son écri­t­ure lit­téraire entre sou­vent en cor­re­spon­dance avec le regard des pein­tres, notam­ment G. de La Tour, W.Turner, R.Bresdin, Gau­guin. Son dernier livre Madeleine Bernard, la Songeuse de l’invisible est une biogra­phie lit­téraire de la sœur du pein­tre Émile Bernard, édi­tions Her­mann. BIBLIOGRAPHIE LES BLESSURES FOSSILES, La Part Com­mune, 2008 LES BALCONS DE LA LOIRE, La Part com­mune, 2012. L’ENFANT DES VAGUES, Apogée, 2014. LA PETITE PLAGE pros­es, La Part Com­mune, 2015. NOSTALGIE BLANCHE, livre d’artiste avec Michel Remaud, Izel­la édi­tions, 2016. LA VILLE AUX MAISONS QUI PENCHENT, La Cham­bre d’échos, 2017. LE CŒUR EST UNE PLACE FORTE, La Part Com­mune, 2019. LA VIBRATION DU MONDE poèmes avec l’artiste Isthme, mars 2021 édi­tions du Qua­tre. MADELEINE BERNARD, LA SONGEUSE DE L’INVISIBLE, mars 2021, édi­tions Her­mann. Paul Celan, sauver la clarté, édi­tions Unic­ité, 2024.

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