Mark Strand est né le 11 avril 1934 à Sum­mer­side, dans la province cana­di­enne de l’Île-du-Prince-Edward (sa langue mater­nelle est le français), de par­ents juifs améri­cains, son père tra­vail­lant pour l’entreprise Pep­si et sa mère étant archéo­logue et insti­tutrice. Les fonc­tions de son père lui valent de pass­er son enfance et sa jeunesse aux États-Unis, à Cuba, en Colom­bie, au Pérou et au Mex­ique. Il étudie ensuite la pein­ture à la Yale School of Art and Lit­er­a­ture, puis la poésie ital­i­enne du dix-neu­vième siè­cle à Flo­rence, avant d’effectuer un séjour dans le célèbre ate­lier d’écriture de l’Université de l’Iowa, où il décroche un Mas­ter of Arts en 1962. S’il avait l’intention d’être pein­tre, il se décou­vre une pas­sion pour la poésie dont il est un grand lecteur ; ses pre­miers poèmes parais­sent dans le New York­er. Il enseigne un an au Brésil, où il se lie avec Eliz­a­beth Bish­op et accu­mule des doc­u­ments sur Car­los Drum­mond de Andrade. De retour aux États-Unis, il pour­suit une car­rière de pro­fesseur itinérant dans plusieurs uni­ver­sités américaines.

Il épouse en 1961 Anto­nia Raten­sky, une psy­cho­logue dont il a une fille, Jes­si­ca, scé­nar­iste ; après avoir divor­cé, il épouse en 1976 Julia Rum­sey Gar­ret­son, dont il a un fils Thomas.

Il est l’auteur d’une quin­zaine de recueils de poèmes, son pre­mier recueil ayant paru il y a cinquante ans ; ses poésies com­plètes ont été réu­nies en un vol­ume, Almost Invis­i­ble, en 2012. Il a égale­ment pub­lié une douzaine d’ouvrages en prose, dont des mono­gra­phies sur les pein­tres Edward Hop­per et William Bai­ley, ain­si que trois ouvrages pour enfants. Enfin, il a traduit Rafael Alber­ti, Car­los Drum­mond de Andrade, Dante et des poèmes quechuas.

À la fin de sa vie, il renon­cera à l’écriture poé­tique, préférant de petites pros­es, et se con­sacr­era à une autre expres­sion artis­tique : des collages.

Mem­bre de l’Académie améri­caine des Arts et Let­tres depuis 1981, il a été Poet Lau­re­ate auprès de la Bib­lio­thèque du Con­grès de 1990 à 1991, et a reçu plusieurs récom­pens­es pour son œuvre, dont le Prix Bollin­gen en 1993, le Prix Pulitzer en 1999 et le Prix Wal­lace Stevens en 2004.

Il est mort le 29 novem­bre 2014 à Brooklyn.

Un seul livre de Mark Strand a paru en français : Presque invis­i­ble, édi­tion bilingue, tra­duc­tion de Fiona Sze-Lor­rain, Vif-Édi­tions, 2012.

 

Sleep­ing with One Eye Open (1964 – poèmes)
Rea­sons for Mov­ing (1968 – poèmes)
Dark­er (1970 – poèmes)
18 Poems from the Quechua (1971 – traduction)
The Sto­ry of Our Lives (1973 – poèmes)
The Sar­gentville Note­book, Burn­ing Deck (1973 – poèmes)
Rafael Alber­ti, The Owl’s Insom­nia (1973 – traduction)
Car­los Drum­mond de Andrade, Sou­venirs of the Ancient World (1976 – traduction)
Ele­gy for My Father (1978 – poèmes)
The Mon­u­ment (1978 – prose)
The Late Hour (1978 – poèmes)
Select­ed Poems (1980 – poèmes)
The Plan­et of Lost Thing (1982 – livre pour enfants)
The Art of the Real (1983 – cri­tique d’art)
The Night Book (1985 – livre pour enfants)
Mr. and Mrs. Baby and Oth­er Sto­ries (1985 – his­toires brèves)
Rem­brandt Takes a Walk (1986 – livre pour enfants)
William Bai­ley (1987 – cri­tique d’art)
The Con­tin­u­ous Life (1990 – poèmes)
New Poems (1990 – poèmes)
The Mon­u­ment (1991 – poèmes)
Dark Har­bor (1993 – poèmes)
Hop­per (1994 – cri­tique d’art)
Bliz­zard of One (1998 – poèmes)
Chick­en, Shad­ow, Moon & More (1999 – poèmes)
89 Clouds (1999 – poèmes)
The Weath­er of Words: Poet­ic Inven­tion (2000 – essais critiques)
Look­ing for Poet­ry: Poems by Car­los Drum­mond de Andrade and Rafael Alber­ti, with Songs from the Quechua (2002 – traduction)
Man and Camel (2006 – poèmes)
New Select­ed Poems (2007 – poèmes)
Almost Invis­i­ble (2012 – poèmes)

 

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