Tombée du ciel

 

 

 

Non que nous man­quions d’expérience
Nous n’avions sim­ple­ment aucun tal­ent pour le meurtre
Et puis ce fut novem­bre à nouveau.

 

L’air vif et froid, les lumières qui cliquetaient
douce­ment dans une lueur de cuivre
Un monde et son pro­pre sys­tème de désirs absurde.

 

Et cepen­dant plus fragile,
Dans un lieu totale­ment éloigné
de sa syn­taxe, en fait ―loin devant elle.

 

Et qui aurait pu ne pas être frap­pé par l’idée ?
Une Grande Roue, gris et or,
tombée du ciel, s’enflammait.

Prenant la forme de l’instant.
Disparaissant
dans une crevasse dans l’azur.

 

 

Poème extrait du recueil Sous nos yeux (Trad. C. Pierre-Bon, Edi­tions Pétra, 2015)

 

 

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