Si tous les chemins mènent à Rome, cer­tains mènent à la poésie. C’est le cas en Corse, où la jeune mai­son de la poésie vient d’in­au­gur­er, avec son prési­dent Nor­bert Paganel­li, le Chjas­su di a puisia – sen­tier de la poésie – ini­tia­tive  reprenant le pro­jet de la poétesse Sylvie Reffe, en Alsace, et dont l’objectif est de mieux faire con­naître la créa­tion de poésie contemporaine-

A Casa di a Puisia di a Cor­si­ca s’est inspirée de cette idée pour met­tre en valeur le pat­ri­moine lit­téraire de l’île : la plu­part des œuvres sont en langue corse, avec la tra­duc­tion française, sans nég­liger l’ou­ver­ture envers le pat­ri­moine artis­tique et lin­guis­tique com­mun. Voici donc l’oc­ca­sion de décou­vrir cette mai­son sin­gulière, à tra­vers l’en­tre­tien que nous accorde son fon­da­teur, Nor­bert Paganelli.

inauguration du chemin de poésie en Corse
Quand et com­ment as-tu ren­con­tré la poésie ?
Une pre­mière ren­con­tre eut lieu à l’âge de 13 ou 14 ans avec les poètes roman­tiques que je décou­vrais à l’é­cole et par mes lec­tures vagabon­des. J’y étais sen­si­ble, je ten­tais de les imiter mais je sen­tais con­fusé­ment que cela ne pas­sait pas, je pense que j’en avais con­clu qu’on ne pou­vait plus écrire de poésie…
La révéla­tion est arrivée en classe de 1°, nous avions un pro­fesseur un peu vieil­lot mais qui était un très brave homme et qui avait com­pris qu’il fal­lait inter­ess­er la classe par un apport de sang neuf. il avait donc sol­lic­ité de jeunes étu­di­ants qui pré­paraient de CAPES afin qu’ils puis­sent s’en­train­er devant nous. Ces jeunes futurs profs nous ont fait décou­vrir Apol­li­naire, Super­vielle, Ponge, le surréalisme…Ce fut un véri­ta­ble choc pour moi ! D’emblée je com­pris que les véri­ta­bles clefs qui me man­quaient se trou­vaient bien là, que la poésie n’é­tait pas morte et qu’elle devait se vêtir d’une autre manière pour par­ler au monde con­tem­po­rain. À par­tir de ce moment la poésie ne m’a plus quit­té, elle est entrée dans ma vie et l’a boulever­sée au point que je puis dire sans hésiter que je vis en poète 24h/24.
Peux-tu nous par­ler de ton par­cours poé­tique et de ton engage­ment ? (en lien avec ton activ­ité pro­fes­sion­nelle, ton action poli­tique, ton inser­tion géographique.…?)
Dès mes 17/18 ans j’ai donc com­mencé à écrire une poésie que je qual­i­fierai de “con­tem­po­raine” débar­rassée des pesan­teurs du “clas­si­cisme” (mètre réguli­er, rime, sujets tra­di­tion­nels…). J’ai eu l’im­mense chance d’être présélec­tion­né pour le Prix François Vil­lon qui était, à l’époque, un prix pres­tigieux fondé par José Mil­las-Mar­tin. Je n’ai pas obtenu le prix mais cela m’a con­forté dans l’idée que j’avais trou­vé ma voie (voix ?).
Mon pre­mier ouvrage date de cette époque, il s’in­ti­t­u­lait SOLEIL ENTROPIQUE et avait été pub­lié par José Mil­las Mar­tin. Je dois dire que mon engage­ment pour la poésie cohab­itait avec un engage­ment poli­tique très fort (je vivais à Paris et mai 68 n’é­tait pas très loin). L’un de mes livres de chevet était : OUVREZ LE FEU de Tris­tan Cabral. Il y avait dans ses écrits toute la révolte de cette époque et j’y étais par­ti­c­ulière­ment sensible.
À l’époque, j’écrivais en langue française, l’idée d’écrire en langue corse ne m’a même pas effleuré mais ayant décou­vert les pre­miers ouvrages de Marie Ange Sebasti (qui me parais­sait une vieille dame puisqu’elle devait avoir une trentaine d’an­nées lorsque je n’en avais même pas 20…), je me suis demandé pourquoi, alors qu’elle célébrait la Corse, elle n’avait pas ten­té décrire dans la langue de l’île. De cette langue, dont j’avais la maitrise orale, je n’en savais pas grand chose et je con­nais­sais encore moins la pro­duc­tion lit­téraire insu­laire mais j’ai, de suite, ten­té de combler mes lacunes. Je fus large­ment déçu par mes pre­mières lec­tures : la poésie que je décou­vrais me ren­voy­ait à une con­cep­tion archaïque de cette dernière où “le temps d’a­vant” était mag­nifié d’une manière tra­di­tion­nelle qui m’en­nuyait très forte­ment. Mais, quelques temps après, je décou­vris les textes des fon­da­teurs du Riac­quis­tu (mou­ve­ment de réap­pro­pri­a­tion cul­turelle) : Jacques Thiers, Jacques Fusina, Lucia Santucci…Tous, avec leurs per­son­nal­ités divers­es, pra­ti­quaient une poésie en langue corse qui, d’une cer­taine manière, cas­sait les codes anciens et ce fut une nou­velle révéla­tion : je me devais, pour par­ticiper au com­bat pour la recon­nais­sance de la langue, écrire moi aus­si en langue corse !
Si je ne con­nais­sais pas encore la gra­phie de cette langue, je la pos­sé­dais par­faite­ment car j’ai passé ma prime enfance avec mes grands-par­ents et que, par la suite, mes par­ents l’u­til­i­saient au quo­ti­di­en. Je ne l’ai pas “apprise”, c’est elle qui m’a pris et depuis bien longtemps…
Vin­rent ensuite les pre­miers textes, les pre­mières pla­que­ttes, les prix et les dis­tinc­tions divers­es qui ont con­fir­mé que mes choix étaient les bons : ne pas céder aux slo­gans venus de la tri­bune, con­serv­er ma lib­erté de juge­ment et de ton, jus­ti­fi­er les nobles caus­es et l’élé­va­tion de la pen­sée sans tomber dans l’angélisme.…
- com­ment ton activ­ité poé­tique t’a-t-elle amené à créer une mai­son de la poésie. Celle-ci est sin­gulière — puisqu’elle n’a (n’avait) pas de local dédié — peux-tu nous expli­quer pourquoi ce choix, et com­ment elle fonc­tionne ? (nous par­ler de vos activ­ités et pro­jets, mais aus­si très matérielle­ment de la façon dont elle est gérée, les sub­ven­tions, les bénévoles…)
À la fin de mon activ­ité pro­fes­sion­nelle, j’ai choisi de ren­tr­er en Corse et de me con­sacr­er à ma pas­sion pour la poésie. Avec mon ami Hen­ry Dayssol qui est un poète occ­i­tan rési­dant à Bas­tia, nous avons donc décidé de créer une asso­ci­a­tion (PERFORMANCE) des­tinée à mieux faire con­naitre la poésie d’i­ci et d’ailleurs. Nous avons donc sélec­tion­né un cer­tain nom­bre de textes, acheté un matériel de base (micros, amplis, lumières de scène…) et avons sil­lon­né la Corse pour faire con­naitre la créa­tion poé­tique con­tem­po­raine. Je crois que nous avons dû faire une bonne cinquan­taine de lec­tures de ce type que ce soit en salle ou lors de balades au grand air. À plusieurs repris­es nous avons même migré sur le continent.
Mais il me fal­lait autre chose, l’ac­tiv­ité de PERFORMANCE devait débouch­er sur quelque chose de plus ambitieux et c’est à ce moment qu’est née l’idée d’une mai­son de la poésie…
J’en ai par­lé autour de moi, beau­coup étaient intéressés mais peu étaient vrai­ment décidés à pass­er à l’ac­tion si bien que mon idée est demeurée en jachère pen­dant quelques années et j’en étais arrivé à me deman­der si c’é­tait réelle­ment une bonne idée. Un jour, de manière for­tu­ite, j’ai fait la con­nais­sance de Gas­ton Belle­mare qui pilote l’un des plus grands fes­ti­vals de poésie au monde : le fes­ti­val inter­na­tion­al de Trois-Riv­ières au Québec. D’emblée il me posa la ques­tion : “Mais com­ment se fait-il qu’il n’ex­iste pas de Mai­son de la Poésie en Corse ?”. J’ai réal­isé alors qu’il y avait une néces­sité et avec l’édi­teur Jean-Jacques Colon­na d’Is­tria, nous sommes allés ren­con­tr­er le respon­s­able de ce secteur à la Col­lec­tiv­ité de Corse qui nous avoua : “Nous atten­dions cette ini­tia­tive, une telle struc­ture manque à la Corse. Allez‑y on vous soutiendra…”
Le prob­lème c’est que nous n’avions pas de plan d’ac­tions et qu’il fal­lait dépos­er un dossier de finance­ment dans le mois…J’ai expliqué qu’il nous fal­lait un peu de temps et qu’il était préférable d’at­ten­dre l’an prochain…“Non, nous a‑t-on répon­du, c’est le moment ! Vous avez eu l’idée, n’at­ten­dez pas !” Nous nous sommes lancés en con­sti­tu­ant rapi­de­ment un con­seil d’ad­min­is­tra­tion et en imag­i­nant un pro­gramme d’ac­tiv­ités pour l’année.
Et la Mai­son de la Poésie est née…
Dis­ons que la pre­mière année fut un peu chao­tique puisque dès le mois de mars nos avons été con­finés et aucune man­i­fes­ta­tion n’a pu avoir lieu au pre­mier semestre…Nous étions décontenancés…tout tombait à l’eau avant même d’avoir commencé.
Un autre point mérite d’être men­tion­né : la Col­lec­tiv­ité de Corse souhaitait que nous ayons un local dédié pour nos man­i­fes­ta­tions et ce n’é­tait pas notre sen­ti­ment. Il y avait donc, mal­gré l’ap­pui ini­tial, une cer­taine incom­préhen­sion entre eux et nous.
Pourquoi cette volon­té de ne pas avoir un local dédié ?
Avoir un local dédié c’est avoir une con­trainte budgé­taire forte (loy­er, charges divers­es…) et l’oblig­a­tion de faire vivre ce lieu. Notre souhait était d’être partout en Corse, là où on pou­vait nous offrir un espace, même mod­este, comme c’est sou­vent le cas en milieu rur­al. On peut dif­fi­cile­ment con­cevoir, dans le même temps, la mobil­ité et la séden­tari­sa­tion qui aurait été à Ajac­cio là où il existe déjà une offre cul­turelle conséquente…Nous avons réus­si à con­va­in­cre nos inter­locu­teurs sur ce point et nous sommes donc une Mai­son sans murs ! Je crois que cela peut con­venir aux poètes…
Le statut de A Casa di a Puisia est donc associatif…
Tout à fait, il y a un con­seil d’ad­min­is­tra­tion que nous appelons le con­seil stratégique com­posé de 33 mem­bres venant d’hori­zons divers (pein­tres, sculp­teurs, musi­ciens et…poètes, qu’ils soient orig­i­naires de Corse ou d’ailleurs et un bureau que nous appelons le con­seil exé­cu­tif et ces deux instances font fonc­tion­ner A Casa di a Puisia. Le Con­seil stratégique peut faire, tout au long de l’an­née des propo­si­tions qui sont agrégées par le Con­seil exé­cu­tif et présen­tées en assem­blée générale pour mise en oeu­vre après val­i­da­tion. C’est aus­si sim­ple que cela.
Com­ment est financée la structure ?
La col­lec­tiv­ité de Corse assure 50% de son finance­ment, le reste est ali­men­té par des parte­nar­i­ats avec d’autres col­lec­tiv­ités publiques ou privées et par nos fonds pro­pres qui sont con­sti­tuées des con­tri­bu­tions des mem­bres mais aus­si de presta­tions fac­turées comme les ani­ma­tions dans les écoles, les balades poé­tiques dans les com­munes, les ani­ma­tions pour d’autres associations.
Quelles sont ses prin­ci­pales activités ?
Au bout de qua­tre années d’ex­is­tence nous avons trou­vé un rythme de croisière qui struc­ture notre activ­ité. Nous avons, en pre­mier lieu, notre prix annuel qui com­porte de ses­sions, l’une en langue corse et l’autre en langue française. Ce prix rem­porte un réel suc­cès et il donne lieu à l’édi­tion d’un recueil. Ensuite, la journée PUETISSIMU qui se déroule sur la côte ori­en­tale de l’île, dans le petit vil­lage de Ven­tis­eri, est une ren­con­tre entre le monde de la créa­tion musi­cale et celui de la poésie. Au cours de cette journée, les enfants des écoles de la microré­gion sont asso­ciés et des récom­pens­es remis­es. Nous instal­lons égale­ment, chaque année, avec l’ac­cord des com­munes choisies, des chemins de la poésie com­posés de pan­neaux inaltérables sur lesquels des textes poé­tiques rehaussés d’un motif tramé sont imprimés. Une dizaine de ces sen­tiers sont déjà instal­lés et nous allons pour­suiv­re notre effort. En fin d’an­née, à l’oc­ca­sion de la remise offi­cielle des prix, une ren­con­tre entre poètes et pein­tres ou pho­tographes est organ­isée, elle donne lieu à une expo­si­tion et à un spec­ta­cle scénique. Entre ces man­i­fes­ta­tions qui ponctuent l’an­née civile, quelques Cabarets poé­tiques vien­nent com­pléter le dispositif.
Des pro­jets ?
Oui, bien sûr…nous avons com­mencé cette année à les réalis­er mais nous devons les ampli­fi­er : pre­mier pro­jet : recevoir un poète en rési­dence, nous l’avons fait avec Maram al-Mas­ri et ce fut un réel succès.
Nous avons égale­ment mis en place une mas­ter-class de lec­ture en pub­lic qui a été plébisc­ité… ce n’est qu’un début…
Il nous faut imag­in­er 3 axes de développe­ment : mieux faire con­naître la poésie insu­laire à l’ex­térieur de la Corse, chercher une syn­ergie avec les struc­tures exis­tantes et faire se ren­con­tr­er les édi­teurs de poésie qu’ils soient d’i­ci ou d’ailleurs… Tous ces pro­jets sont déjà en ges­ta­tion, le temps de l’avène­ment viendra.

 

 

 

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Print­emps des poètes 2023 — Ven­tis­eri — “Puetis­simu”

Print­emps des poètes 2023 — Ven­tis­eri — “Puetis­simu”

3ème antholo­gie — Print­emps des poètes 2023

remise des prix, 3ème anthologie.

Nor­bert Paganel­li et Maram Al Mas­ri, invitée en Corse par A Casa di a Puisia, où elle a présen­té son dernier livre « Elle va nue la liberté/Si ni va nuda a libartà », traduit en corse par Nor­bert Paganelli.

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Marilyne Bertoncini

Biogra­phie Enseignante, poète et tra­duc­trice (français, ital­ien), codi­rec­trice de la revue numérique Recours au Poème, à laque­lle elle par­ticipe depuis 2012, mem­bre du comité de rédac­tion de la revue Phoenix, col­lab­o­ra­trice des revues Poésie/Première et la revue ital­i­enne Le Ortiche, où elle tient une rubrique, “Musarder“, con­sacrée aux femmes invis­i­bil­isées de la lit­téra­ture, elle, ani­me à Nice des ren­con­tres lit­téraires men­su­elles con­sacrées à la poésie, Les Jeud­is des mots dont elle tient le site jeudidesmots.com. Tit­u­laire d’un doc­tor­at sur l’oeu­vre de Jean Giono, autrice d’une thèse, La Ruse d’I­sis, de la Femme dans l’oeu­vre de Jean Giono, a été mem­bre du comité de rédac­tion de la revue lit­téraire RSH “Revue des Sci­ences Humaines”, Uni­ver­sité de Lille III, et pub­lié de nom­breux essais et arti­cles dans divers­es revues uni­ver­si­taires et lit­téraires français­es et inter­na­tionales : Amer­i­can Book Review, (New-York), Lit­téra­tures (Uni­ver­sité de Toulouse), Bul­letin Jean Giono, Recherch­es, Cahiers Péd­a­gogiques… mais aus­si Europe, Arpa, La Cause Lit­téraire… Un temps vice-prési­dente de l’association I Fioret­ti, chargée de la pro­mo­tion des man­i­fes­ta­tions cul­turelles de la Rési­dence d’écrivains du Monastère de Saorge, (Alpes-Mar­itimes), a mon­té des spec­ta­cles poé­tiques avec la classe de jazz du con­ser­va­toire et la mairie de Men­ton dans le cadre du Print­emps des Poètes, invité dans ses class­es de nom­breux auteurs et édi­teurs (Bar­ry Wal­len­stein, Michael Glück…), organ­isé des ate­liers de cal­ligra­phie et d’écriture (travaux pub­liés dans Poet­ry in Per­for­mance NYC Uni­ver­si­ty) , Ses poèmes (dont cer­tains ont été traduits et pub­liés dans une dizaine de langues) en recueils ou dans des antholo­gies se trou­vent aus­si en ligne et dans divers­es revues, et elle a elle-même traduit et présen­té des auteurs du monde entier. Par­al­lèle­ment à l’écri­t­ure, elle s’in­téresse à la pho­togra­phie, et col­la­bore avec des artistes, plas­ti­ciens et musi­ciens. Site : Minotaur/A, http://minotaura.unblog.fr * pub­li­ca­tions récentes : Son Corps d’om­bre, avec des col­lages de Ghis­laine Lejard, éd. Zin­zo­line, mai 2021 La Noyée d’On­a­gawa, éd. Jacques André, févri­er 2020 (1er prix Quai en poésie, 2021) Sable, pho­tos et gravures de Wan­da Mihuleac, éd. Bilingue français-alle­mand par Eva-Maria Berg, éd. Tran­signum, mars 2019 (NISIP, édi­tion bilingue français-roumain, tra­duc­tion de Sonia Elvire­anu, éd. Ars Lon­ga, 2019) Memo­ria viva delle pieghe, ed. bilingue, trad. de l’autrice, ed. PVST. Mars 2019 (pre­mio A.S.A.S 2021 — asso­ci­azione sicil­iana arte e scien­za) Mémoire vive des replis, texte et pho­tos de l’auteure, éd. Pourquoi viens-tu si tard – novem­bre 2018 L’Anneau de Chill­i­da, Ate­lier du Grand Tétras, mars 2018 (man­u­scrit lau­réat du Prix Lit­téraire Naji Naa­man 2017) Le Silence tinte comme l’angélus d’un vil­lage englouti, éd. Imprévues, mars 2017 La Dernière Oeu­vre de Phidias, suivi de L’In­ven­tion de l’ab­sence, Jacques André édi­teur, mars 2017. Aeonde, éd. La Porte, mars 2017 La dernière œuvre de Phidias – 453ème Encres vives, avril 2016 Labyrinthe des Nuits, suite poé­tique – Recours au Poème édi­teurs, mars 2015 Ouvrages col­lec­tifs — Antolo­gia Par­ma, Omag­gio in ver­si, Bertoni ed. 2021 — Mains, avec Chris­tine Durif-Bruck­ert, Daniel Rég­nier-Roux et les pho­tos de Pas­cal Durif, éd. du Petit Véhicule, juin 2021 — “Re-Cer­vo”, in Trans­es, ouvrage col­lec­tif sous la direc­tion de Chris­tine Durif-Bruck­ert, éd. Clas­siques Gar­nier, 2021 -Je dis désirS, textes rassem­blés par Mar­i­lyne Bertonci­ni et Franck Berthoux, éd. Pourquoi viens-tu si tard ? Mars 2021 — Voix de femmes, éd. Pli­may, 2020 — Le Courage des vivants, antholo­gie, Jacques André édi­teur, mars 2020 — Sidér­er le silence, antholo­gie sur l’exil – édi­tions Hen­ry, 5 novem­bre 2018 — L’Esprit des arbres, édi­tions « Pourquoi viens-tu si tard » — à paraître, novem­bre 2018 — L’eau entre nos doigts, Antholo­gie sur l’eau, édi­tions Hen­ry, mai 2018 — Trans-Tzara-Dada – L’Homme Approx­i­matif , 2016 — Antholo­gie du haiku en France, sous la direc­tion de Jean Antoni­ni, édi­tions Aleas, Lyon, 2003 Tra­duc­tions de recueils de poésie — Aujour­d’hui j’embrasse un arbre, de Gio­van­na Iorio, éd. Imprévues, juil­let 2021 — Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, éd. Jacques André , avril 2021 — Un Instant d’é­ter­nité, Nel­lo Spazio d’un istante, Anne-Marie Zuc­chel­li (tra­duc­tion en ital­ien) éd ; PVST, octo­bre 2020 — Labir­in­to delle Not­ti (ined­i­to — nom­iné au Con­cor­so Nazionale Luciano Ser­ra, Ital­ie, sep­tem­bre 2019) — Tony’s blues, de Bar­ry Wal­len­stein, avec des gravures d’Hélène Baut­tista, éd. Pourquoi viens-tu si tard ?, mars 2020 — Instan­ta­nés, d‘Eva-Maria Berg, traduit avec l’auteure, édi­tions Imprévues, 2018 — Ennu­age-moi, a bilin­gual col­lec­tion , de Car­ol Jenk­ins, tra­duc­tion Mar­i­lyne Bertonci­ni, Riv­er road Poet­ry Series, 2016 — Ear­ly in the Morn­ing, Tôt le matin, de Peter Boyle, Mar­i­lyne Bertonci­ni & alii. Recours au Poème édi­tions, 2015 — Livre des sept vies, Ming Di, Recours au Poème édi­tions, 2015 — His­toire de Famille, Ming Di, édi­tions Tran­signum, avec des illus­tra­tions de Wan­da Mihuleac, juin 2015 — Rain­bow Snake, Ser­pent Arc-en-ciel, de Mar­tin Har­ri­son Recours au Poème édi­tions, 2015 — Secan­je Svile, Mémoire de Soie, de Tan­ja Kragu­je­vic, édi­tion trilingue, Beograd 2015 — Tony’s Blues de Bar­ry Wal­len­stein, Recours au Poème édi­tions, 2014 Livres d’artistes (extraits) La Petite Rose de rien, avec les pein­tures d’Isol­de Wavrin, « Bande d’artiste », Ger­main Roesch ed. Aeonde, livre unique de Mari­no Ros­set­ti, 2018 Æncre de Chine, in col­lec­tion Livres Ardois­es de Wan­da Mihuleac, 2016 Pen­sées d’Eury­dice, avec les dessins de Pierre Rosin : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-pierre-rosin/ Île, livre pau­vre avec un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Pae­sine, poème , sur un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Villes en chantier, Livre unique par Anne Poupard (2015) A Fleur d’é­tang, livre-objet avec Brigitte Marcer­ou (2015) Genèse du lan­gage, livre unique, avec Brigitte Marcer­ou (2015) Dae­mon Fail­ure deliv­ery, Livre d’artiste, avec les burins de Dominique Crog­nier, artiste graveuse d’Amiens – 2013. Col­lab­o­ra­tions artis­tiques visuelles ou sonores (extraits) — Damna­tion Memo­ri­ae, la Damna­tion de l’ou­bli, lec­ture-per­for­mance mise en musique par Damien Char­ron, présen­tée pour la pre­mière fois le 6 mars 2020 avec le sax­o­phon­iste David di Bet­ta, à l’am­bas­sade de Roumanie, à Paris. — Sable, per­for­mance, avec Wan­da Mihuleac, 2019 Galerie Racine, Paris et galerie Depar­dieu, Nice. — L’En­vers de la Riv­iera mis en musique par le com­pos­i­teur Man­soor Mani Hos­sei­ni, pour FESTRAD, fes­ti­val Fran­co-anglais de poésie juin 2016 : « The Far Side of the Riv­er » — Per­for­mance chan­tée et dan­sée Sodade au print­emps des poètes Vil­la 111 à Ivry : sur un poème de Mar­i­lyne Bertonci­ni, « L’homme approx­i­matif », décor voile peint et dess­iné, 6 x3 m par Emi­ly Wal­ck­er : L’Envers de la Riv­iera mis en image par la vidéaste Clé­mence Pogu – Festrad juin 2016 sous le titre « Proche Ban­lieue» Là où trem­blent encore des ombres d’un vert ten­dre – Toile sonore de Sophie Bras­sard : http://www.toilesonore.com/#!marilyne-bertoncini/uknyf La Rouille du temps, poèmes et tableaux tex­tiles de Bérénice Mollet(2015) – en par­tie pub­liés sur la revue Ce qui reste : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-berenice-mollet/ Pré­faces Appel du large par Rome Deguer­gue, chez Alcy­one – 2016 Erra­tiques, d’ Angèle Casano­va, éd. Pourquoi viens-tu si tard, sep­tem­bre 2018 L’esprit des arbres, antholo­gie, éd. Pourquoi viens-tu si tard, novem­bre 2018 Chant de plein ciel, antholo­gie de poésie québé­coise, PVST et Recours au Poème, 2019 Une brèche dans l’eau, d’E­va-Maria Berg, éd. PVST, 2020 Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, ed Jacques André, 2021 Un Souf­fle de vie, de Clau­dine Ross, ed. Pro­lé­gomènes, 2021