Abdourahman Waberi, Tours de chapelet pour Tombouctou
Une petite amphore remplie d’eau
Pour les ablutions rituelles
Dans le creux d’une vallée aride
Dans la joie du jour commençant
Dans le bruit et la germination du temps
je n’ai rien à moi – sauf la crainte de Dieu
C’est Dieu qui pourvoit à la vie
Qu’Il m’a donnée
Jusqu’à mon heure ultime
Où il ne fera point nuit
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Comme un papillon de nuit
Qui se jette
Avec joie sur la flamme
Là où les étoiles brillent
Qu’en diagonale de nous
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Arif
Le Connaissant
La grandeur est sa cape
L’immensité sa soif
Une graine de moutarde
Son orgueil
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De Cheikna
On a retenu la leçon
Il a dit
Abaisse-toi et tu ressembleras
A la pleine lune
Dont les gens ne voient
Que le reflet dans l’eau
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Ne soit pas
Arrogant comme la fumée
Qui s’élève dans le ciel
Alors qu’elle n’est qu’un produit
De la terre
Le chien de mon for intérieur
est là
couché devant
le chenil de la vie
Nu
tel le nourrisson
Qui attend tout de nous