Patrick Quillier lauréat du Prix de poésie de l’ASEL (Académie européenne des Sciences, des Arts et des Lettres) pour son recueil Voix éclatées (de 14 à 18).
Le prix décerné par l’Académie Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres, sise rue Monsieur le Prince à Paris aura lieu samedi 25 janvier au Sénat.
Patrick Quillier enseigne la Littérature Générale et Comparée à l’Université de Nice, où il travaille sur l’écoute telle que la révèle la poésie (écoute des bruits du dehors, du dedans, de la vie et de la mort). Mais pas seulement… Il est également poète, musicien, compositeur, traducteur et éditeur des Œuvres de Fernando Pessoa en Pléiade. Il a traduit des poètes portugais et hongrois contemporains.
Dans ses premiers recueils, Office du murmure aux Editions de la Différence en 1996 puis Orifices du murmure paru en 2010 chez le même éditeur, le poète aborde la thématique de l’écoute, du murmure, trame du poème et de la musique, trame tremblée et redondante œuvrant à l’établissement d’une métamorphose de la littéralité de l’œuvre. Il tente de donner à entendre cela dans les performances de ses poèmes, réalisées seul ou en contrepoint avec le musicien traditionnel Sérgio Morais.
Patrick Quillier, Voix éclatées (de 14 à 18), préface de Gabriel Mwènè Okoundji, collection Paul Froment, Fédérop, 408 p., 25€, pp. 117 à 121.
Avec Voix éclatées, de 14 à 18, Prix Kowalski de la ville de Lyon 2018, le poète porte les voix des hommes, femmes, confondus mais distincts, de même que ne se recense plus les victimes, dont nombre sont demeurées sans visage, de cette/La Grande Guerre. Voix unique, éclatées des éclatés du vacarme des bombes, cette épopée poignante sera objet de performances, interrogeant ici encore la portée de ce geste qu’est écrire, témoigner, de la parole, de la monstration de l’indicible.
Il semble ainsi que la question de la trace quelle que soit sa nature, sonore ou écrite, guide les tentatives (réussies ! ) de Patrick Quillier, dont l’objectif serait peut-être d’en interroger la portée, la pertinence, et la prégnance de ce passé sur nos devenirs. Son œuvre, certainement, est ” telle la couronne d’un corymbe / une atmosphère d’émotions sans fin / unit morts et vivants en communion.” ( Voix éclatées, de 14 à 18, DEUX GREFFÉS : UN RÉCIT ÉNIGMATIQUE ).
Patrick Quillier, avec Voix éclatées, de 14 à 18, est lauréat du Prix de l’Académie européenne des Sciences, des Arts et des Lettres 2019. Les prix seront décernés à Paris, au Sénat, le samedi 25 janvier.
l’Académie européenne des Sciences, des Arts et des Lettres a été fondée par le Dr Nicole Lemaire d’Agaggio en 1973. Elle a souhaité créer une base scientifique du futur, susceptible de rassembler les créateurs les plus éminents de l’Europe : savants mais également écrivains et artistes. Elle fit donc cette proposition à la Tribune du Kremlin.
Elle a pour vocation :
- de former un réseau scientifique au sens le plus large entre les nations européennes, mais aussi en corrélation avec diverses Académies Internationales;
— d’organiser des forums réguliers dans diverses villes d’Europe, consacrés à la discussion d’actualité et de thèmes les plus divers, dépendants des spécialités les plus variées (voir paragraphe « Disciplines »), avec le soutien de l’UNESCO;
— d’en diffuser les actes, en publiant dans la mesure du possible les exposés et les conclusions;
— de contribuer à la paix dans le monde grâce à son exemple et à la qualité morale et intellectuelle de ses Membres.
Source : Académie des Sciences, des Lettres et des Arts.
Photo de Une : Patrick Quillier aux rencontres d’Aiglun (06) qu’il organise chaque année), sur le Blog de Marilyne Bertoncini, Minotaur/a
A lire aussi sur Recours au poème :
Recours au poèmes a publié des extraits de Voix éclatées, de 14 à 18 dans son numéro 190, Voix éclatées, de 14 à 1 8 ainsi qu’un Focus de Christine Durif-Bruckert, consacré à l’auteur Patrick Quillier et à son œuvre, dans ce même numéro : Patrick Quillier : Voix éclatées, 14–18