Albedo

 

Le matin lavé de lumière n'apporte aucune réponse.

Mais il a éloigné les questions,
comme la marée se retire de la grève
révélant la nudité de l'espace.

Ainsi les mains vides
paumes ouvertes
marcher au creux des heures qui se déplient
debout dans l'air hyalin, humide
fendu çà et là par le craillement d'oiseaux invisibles
serrer le pouls ténu du jour
dans une amorce de brume.
                                   
Marcher vers cette fenêtre
phare allumé en lisière de nuit
et boire l'affairement de la vie
comme elle éclot une fois encore.

S'en tenir au ras des choses,
car nous ne savons rien.